John Thompson, président du comité organisateur de la RFG 2018, lors de la cérémonie d'ouverture de la conférence. Jon Benjamin Photography

La planification à long terme et le développement durable étaient au cœur de la conférence inaugurale Resources for Future Generations (RFG 2018, des ressources pour les générations futures), qui s'est tenue du 16 au 21 juin dernier à Vancouver. Plus de 2 000 participants et 50 exposants étaient présents à cet événement de 4 jours ; son objectif était de débattre de l'avenir de la gestion des ressources au sein d'un cadre interdisciplinaire en réunissant une vaste gamme de professionnels de l'industrie et du monde universitaire.

« Lorsqu'on décide d'organiser une rencontre de cette ampleur et qu'on essaie d'aller au fond de problèmes qui touchent tant d'aspects différents, il est toujours difficile de réunir des gens qui acceptent de s'ouvrir au débat », déclarait John Thompson, président du comité organisateur de la conférence RFG 2018. « Nous y sommes parvenus, et nous avons encore beaucoup à faire pour les années à venir. »

Des sociétés minières, des défenseurs de l'environnement et des spécialistes en sciences sociales ont pris part aux séances plénières pluridisciplinaires quotidiennes afin de discuter de la viabilité et de la stabilité futures des ressources naturelles, ainsi que du concept de l'utilisation et du recyclage des ressources dans une économie circulaire.

D'après Ross Beaty, fondateur et président de Pan American Silver, la priorité mondiale actuellement axée sur « la croissance économique avant tout » abordée durant la séance plénière d'ouverture présente un point faible ; par ailleurs, la tendance à l'utilisation croissante des ressources que beaucoup envisagent dans l'industrie et au sein du gouvernement est fondamentalement non durable. « On ne peut supposer que la croissance va se poursuivre ; il est grand temps de se rendre à l'évidence », ajoutait M. Beaty.

Lorsqu'on aborde la question de l'utilisation actuelle non durable des ressources, « on ne peut plus planifier sans admettre que l'on vit dans un monde connaissant un réchauffement », déclarait Tzeporah Berman, conseillère en environnement, durant la même séance. « C'est se voiler la face que de parler d'extraction des ressources et de la planifier. »


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Les six volets de sessions techniques de la conférence portaient également sur l'utilisation durable et renouvelable de l'énergie, des minéraux et de l'eau, et essayaient de trouver des moyens d'améliorer le recyclage des ressources. La question de l'éducation et de son incidence sur la société ont aussi été abordés.

Plusieurs des conférenciers invités ont insisté sur l'importance d'encourager les jeunes générations à aider à résoudre le problème difficile de la gestion des ressources que connaît actuellement le monde.

« La technologie progresse si rapidement que les étudiants doivent apprendre à remettre en question ce qu'ils ont appris », indiquait Richard Chuchla, directeur du programme Énergie et sciences de la Terre de l'université du Texas à Austin. M. Chuchla proposait que les universités commencent à offrir des diplômes pluridisciplinaires plutôt que des programmes traditionnels se cantonnant à une seule matière principale. Selon lui, ce genre d'approches innovantes pourraient aider les étudiants à maintenir le rythme imposé par un monde en constante évolution.

M. Thompson indiquait que la préparation de la prochaine conférence est en cours.

« Nous avons eu des discussions fascinantes. Nous venons à peine d'engager un dialogue qui se poursuivra sur le long terme », déclarait-il. « Il est à souhaiter que nous ayons devant nous de belles années de débat. »

Avec des fichiers aimablement fournis par Tom DiNardo

Traduit par Karen Rolland