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Michelle Ash admet qu’elle a peut-être des « tendances anarchistes. » Lorsqu’elle a fait ses débuts dans l’industrie minière en 1993 en tant qu’ingénieure d’abattage à l’explosif dans l’ouest de l’Australie, elle était emballée de « voir mes créations exploser et déplacer des montagnes. » Quelques décennies plus tard, son nouveau rôle de directrice de l’innovation à Barrick l’a amenée à faire exploser autre chose : les procédures opérationnelles normalisées de l’industrie.

Mme Ash est la première personne à détenir ce titre à Barrick – elle a été sélectionnée avec le plus grand soin pour occuper cet emploi – et pourrait bien être la première de son genre dans l’industrie. Elle a expliqué que, toutefois, le poste de directrice de l’innovation n’est qu’un autre récent exemple illustrant comment Barrick a mis de l’avant l’innovation pour en faire une priorité depuis des années.

« La société reconnaît que si nous continuons à faire les mêmes choses de la même façon, nous aurons toujours ce que nous avons toujours eu, a-t-elle poursuivi, et l’industrie doit fondamentalement changer la façon dont elle fait les choses, car la concurrence se renforce. »

Mme Ash se souvient que Barrick avait songé à lui donner le titre de « directrice des activités numériques », mais a finalement rejeté cette idée, car « nous étions d’avis que l’innovation englobe la transformation numérique, mais aussi d’autres aspects, notamment techniques et financiers. » Pour Mme Ash, ce rôle ne pouvait mieux lui convenir ; elle possède des diplômes en génie, en psychologie ainsi qu’un MBA.

La réflexion globale de Barrick se reflète dans le mandat de Mme Ash, qui comprend cinq volets : la cartographie des minerais, soit trouver et comprendre de façon plus complète le corps minéralisé ; l’automatisation du processus d’extraction et le traitement plus économique et efficace des minerais ; l’établissement de relations avec les collectivités, les gouvernements et d’autres entreprises ; la création de nouveaux flux de rentrées à partir des actifs existants ; et l’intégration « non seulement de nos activités, mais aussi celle de nos fournisseurs », a expliqué Mme Ash.

Elle a mentionné Barrick Technologies et Autec, deux entreprises dérivées, pour mettre en lumière les efforts de la société. « Nous détenons beaucoup de propriété intellectuelle, et surtout des technologies de traitement », a-t-elle déclaré. « Nous n’avons aucun intérêt à tout garder à l’interne, car nous ne pouvons pas obtenir le même développement que lorsque d’autres personnes se servent de ces technologies. »  Barrick propose ses technologies à d’autres entreprises pour aider à les faire progresser davantage.

Afin de repérer des idées que Barrick pourrait adapter à ses propres besoins, Mme Ash a discuté avec des personnes œuvrant dans les secteurs de la vente au détail, de la médecine et du transport sur divers sujets, notamment l’intégration des chaînes d’approvisionnement et le transport à grande vitesse de marchandises au moyen du concept Hyperloop d’Elon Musk. À l’heure actuelle, la société pilote un programme de surveillance intelligente adapté de l’industrie aéronautique qui observe les habitudes de sommeil des employés pour ensuite en évaluer les conséquences possibles sur leur rendement au travail.

« Nous devons accepter d’être collaboratifs à propos de ces éléments, et de ne pas les tenir isolés », a-t-elle affirmé.

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Alun Price Jones, Directeur technique chez Cementation Canada