Photo par James Hodgins

Généralement, l’été est une période où l’on se détend, se relaxe, où l’on apprécie le calme en pagayant sur un lac brumeux ou en s’aventurant dans des sentiers montagneux nous promettant un paysage pittoresque. C’est un excellent remède pour le corps et l’esprit. Pour nombre d’entre nous, la fin de la saison, avec l’arrivée des premiers jours d’école, marque toujours un temps de renouveau. Si l’année 2020 s’est jusqu’ici largement démarquée de ce que l’on qualifie de « normal », cette situation nouvelle nous offre aussi une occasion en or. Sortir de la première vague de COVID-19, c’est un peu comme pénétrer dans un monde nouveau.

À l’ICM, la pandémie nous a poussés à adopter les événements virtuels. À vrai dire, cette nouvelle manière d’interagir s’est révélée être un véritable atout. Dans un contexte où le gouvernement maintient ses restrictions concernant les déplacements et limite les grandes réunions telles que les congrès, c’est une bonne manière de partager les dernières informations tout en continuant d’interagir. J’étais très enthousiaste à l’idée de participer virtuellement à des ateliers, des réunions du conseil d’administration et des assemblées générales annuelles (AGA), notamment ceux de MIRARCO, de la Bharti School of Engineering (l’école d’ingénieurs Bharti) de l’université Laurentienne, du Global Mining Guidelines Group (GMG, le groupe sur les directives mondiales en matière d’exploitation minière), de la Global Mineral Professionals Alliance (GMPA, l’alliance mondiale des professionnels du secteur des ressources minérales) et du Canada Mining Innovation Council (CMIC, le conseil canadien de l’innovation minière), et suis encore plus transportée par le nombre de participants à ces événements. Je suis fière de la qualité de ces événements de l’ICM, et tiens à féliciter tous les organisateurs. Ces productions étaient très bien orchestrées, notamment le séminaire dédié aux résidus organisé par la société de la responsabilité environnementale et sociale (SRES), l’inauguration par la société d’exploitation minière souterraine (SEMS) de sa base de données sur l’exploitation minière canadienne et de nouvelles activités de sensibilisation au mentorat, les travaux du comité des écoles des mines canadiennes sur les synergies entre les cursus et les programmes scolaires, ainsi que le séminaire Web du comité consultatif pour la diversité et l’inclusion (DIAC). Il convient de noter que le DIAC est également à l’œuvre pour élaborer des directives dédiées aux meilleures pratiques afin de créer une culture professionnelle inclusive au sein du secteur minier.

Parmi les autres événements virtuels notables auxquels j’ai participé figurait l’AGA de l’académie canadienne du génie (ACG), durant laquelle le conférencier d’honneur, le Dr Laurier Schramm, expliquait que nous traversons actuellement la sixième vague d’innovation, qu’il qualifiait de révolution à distance assistée par ordinateur. Cette vague, ce sont les progrès technologiques qui lui ont ouvert la voie et les grands bouleversements qui l’ont mise en mouvement, notamment la grande récession de 2008-2009 et la pandémie mondiale que nous traversons actuellement ; autant de forces qui viennent ébranler le statu quo et donnent naissance à de nouveaux modèles économiques.

Le message le plus fort que j’ai retiré de son allocution est qu’il ne faut pas désespérer, mais au contraire mettre à profit ces bouleversements pour se ressaisir et repenser l’avenir en accordant une place de choix à l’innovation au profit de la croissance sociétale, environnementale et économique. Il est temps de se concentrer sur la manière d’améliorer l’exploitation minière à l’aide d’idées novatrices et de nouvelles technologies afin d’en faire un secteur durable. Nous devons adopter une approche holistique des exploitations minières, et les concevoir en gardant à l’esprit les citoyens, nos mines et centrales, les produits, l’environnement, les actionnaires, les partenaires de la communauté et tout ce qui intervient entre. Il faut tenir compte de tous ces aspects dans nos nouveaux modèles, dans le but de passer outre la conformité et de parvenir à un engagement démontré pour atteindre ce résultat durable synergique et célébré.

À l’aube de l’automne, alors que nous nous préparons mentalement à reprendre le travail, concentrons-nous sur la manière dont, ensemble, nous pouvons tirer profit de cette sixième vague d’innovation dans l’exploitation minière canadienne.

Traduit par Karen Rolland