(De gauche à droite) Le modérateur Robin Stickley, aux côtés des conférenciers Shelby Yee, Jim Gowans, Joseph Cavatoni et Michelle Edwards. Photo : avec l’aimable autorisation de Jon Benjamin Photography

Les discussions durant la réunion générale du groupe d’experts du mercredi 15 mai à CIM Connect s’intéressaient à l’avenir de l’exploitation minière. Elles portaient tout particulièrement sur l’évolution des perceptions de l’industrie minière, les normes environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) au Canada, et les femmes dans l’industrie minière. Le modérateur de la réunion, Robin Stickley, était entouré de Joseph Cavatoni, responsable de la stratégie de marché en Amérique du Nord pour le World Gold Council (WGC, le conseil mondial de l’or), Jim Gowans, administrateur de sociétés à Cameco, Titan Mining, Treasury Metals et Premium Nickel, Shelby Yee, cofondatrice et directrice générale de RockMass Technologies, et Michelle Edwards, administratrice principale des ressources humaines à Mines Agnico Eagle Limitée.

M. Gowans a commencé par partager son enthousiasme pour l’avenir de l’industrie, notamment en ce qui concerne l’évolution de la technologie minière au fil des ans. Il expliquait que, malgré les progrès remarquables des technologies ces dernières décennies, l’industrie peut s’attendre à assister à « une plus grande intégration des nouvelles technologies à mesure que l’on [découvre] de nouveaux minéraux ». Il faisait remarquer que, si l’industrie minière est perçue par certains comme un secteur insignifiant et « sale », ce n’est pas le cas. En outre, ce secteur est lié à beaucoup d’autres.

Mme Stickley a orienté le débat vers les critères ESG dans l’industrie minière, et a demandé aux conférenciers leur opinion quant aux changements qu’ont entraînés ces critères dans l’industrie. « Le changement est amorcé », déclarait M. Gowans, ajoutant que l’intérêt de l’industrie pour les normes ESG auparavant n’était pas aussi marqué que maintenant.

Mme Edwards faisait remarquer que les conversations autour des normes ESG sont bien différentes aujourd’hui de ce qu’elles étaient il y a 10 ans. « Le genre de conversations autour de l’inclusion, des partenariats et des communautés locales a indéniablement évolué », indiquait-elle. Elle ajoutait qu’on s’intéresse désormais aussi beaucoup aux objectifs en matière d’équité, de diversité et d’inclusion (ÉDI), ce qui n’était pas le cas auparavant.

M. Cavatoni faisait remarquer que l’industrie a encore du mal à mettre en application les normes ESG dans le domaine des métaux ou des minéraux. Il saluait cependant les efforts de l’industrie, qui lui ont permis de mettre en œuvre et de mesurer des critères d’évaluation ESG.

La conversation s’est ensuite tournée vers les femmes dans l’industrie minière. À ce propos, Mme Yee indiquait que les sociétés minières doivent davantage se concentrer sur la rétention des femmes dans le secteur, plutôt que de se canaliser uniquement sur le recrutement. Mme Edwards partageait cet avis, ajoutant qu’il y a encore beaucoup à faire pour attirer les femmes vers ce secteur. « Davantage de femmes doivent occuper des postes à responsabilité », déclarait-elle.

Vers la fin de la séance, un membre du public a demandé la raison pour laquelle les femmes décidaient de quitter l’industrie. Mme Edwards expliquait que les femmes doivent travailler plus dur pour atteindre le même niveau de reconnaissance que leurs homologues masculins.

Dans une discussion connexe, elle expliquait qu’il faudrait aborder plus souvent la question de l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie de famille afin d’encourager les femmes à rester dans l’industrie, même si ce débat peut paraître délicat pour certains. « Ce serait formidable d’atteindre un stade où l’on peut avoir [ces] conversations très ouvertement », concluait-elle.