Un développeur minier prolifique, le prospecteur qui a découvert trois gisements d’or d’importance cruciale et la cinquième membre longtemps méconnue des « découvreurs du Klondike » figurent parmi les membres intronisés en 2019 au Temple de la renommée du secteur minier canadien (TRSMC).
Le TRSMC, qui rend hommage aux personnes exceptionnelles qui façonnent notre industrie, a ajouté à ses rangs Kate Carmack, James M. Franklin, James W. Gill, Sandy Laird et Brian Meikle.
« Qu’il s’agisse de découvertes historiques, de recherches novatrices ou de la création d’une valeur importante pour les actionnaires, chacune de ces personnes a eu un impact profond sur l’industrie minière canadienne et a contribué à en faire le leader mondial qu’elle est aujourd’hui », a déclaré Jon Baird, président du Temple de la renommée du secteur minier canadien.
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Shaaw Tláa. Avec l’aimable autorisation de Canadian Mining Hall of Fame
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Shaaw Tláa, une membre de la Première Nation Tagish qui a pris le nom de Kate Carmack en 1887 lors de son mariage avec George Washington Carmack, un prospecteur américain, est la troisième femme à recevoir cet honneur depuis la fondation du Temple il y a 30 ans. Kate Carmack faisait partie des « découvreurs du Klondike », un groupe formé de son mari, de son frère, Skookum Jim Mason, de son neveu, Dawson Charlie, et de Robert Henderson, un prospecteur canadien à qui l’on attribue le mérite d’avoir fait la découverte d’or à l’origine de la ruée vers l’or du Klondike. Les quatre hommes ont été intronisés au TRSMC en 1999.
La contribution de Kate Carmack à cette découverte a pendant très longtemps été passée sous silence, mais d’après les histoires orales transmises par les Autochtones, c’est elle qui aurait trouvé la première pépite d’or. Elle a également fabriqué des mukluks et des mitaines qu’elle proposait aux collègues prospecteurs pour les soutenir dans leurs travaux. Kate Carmack est décédée en 1920.
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James M. Franklin. Courtesy of the Canadian Mining Hall of Fame
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Pendant la majeure partie de sa carrière de 35 ans, James Franklin a travaillé comme géoscientifique à la Commission géologique du Canada (CGC), où il a étudié l’évolution et les ressources minérales du Bouclier canadien. Il s’est plus particulièrement distingué par ses contributions à l’interprétation géologique des sulfures massifs volcanogènes et pour son rôle dans la découverte de gisements de sulfures massifs modernes sur les dorsales médio-océaniques au large de la côte ouest du Canada en tant que directeur du programme sur les ressources minérales des fonds marins de la CGC. Alors qu’il était expert scientifique en chef à la CGC, il a également aidé à mettre sur pied le forum « bacon et intellos » pour aider à expliquer au gouvernement fédéral l’importance que revêt la science pour l’économie canadienne.
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James W. Gill. Avec l’aimable autorisation de Canadian Mining Hall of Fame
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En 1981, James Gill a fondé Aur Resources grâce à un financement de démarrage de 250 000 $ et une vaste étendue de terrain dans le camp minier de Val d’Or. La société a découvert le gisement de cuivre-zinc à Louvicourt – à l’époque, la plus importante découverte de métaux de base au Canada depuis celle de Kidd Creek – en 1989, et le savoir-faire de M. Gill a contribué à transformer le gisement en exploitation minière productive. James Gill a acquis et mis en valeur des mines d’un bout à l’autre du pays et négocié en 2007 la vente d’Aur, pour un montant de 4,1 milliards de dollars, à Teck Resources.
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Sandy Laird. Avec l’aimable autorisation de Canadian Mining Hall of Fame
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Au cours de sa carrière de 39 ans auprès de Placer Dome et de Placer Development en tant que développeur de projet au parcours enviable, Sandy Laird a transformé au moins 15 gisements minéraux en mines rentables. De1988 à 1995, il a dirigé le groupe de développement de projet de la société et par la suite, il a pris en charge la gestion des filiales d’exploitation et de développement de Placer Dome à l’échelle mondiale. M. Laird est reconnu pour avoir contribué de façon importante à faire de Placer une société minière mondiale de premier plan avant l’acquisition de celle-ci par Barrick Gold.
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Brian Meikle. Avec l’aimable autorisation de Canadian Mining Hall of Fame
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Brian Meikle, qui est décédé en 2016, a joué un rôle dans la découverte et la mise en valeur de trois mines d’or d’importance qui ont contribué à hisser Barrick parmi les chefs de file de l’industrie, à savoir la mine Camflo au Québec dans les années 1960, la mine Mercur dans l’Utah au début des années 1980 et la mine Goldstrike au Nevada en 1986. Les réserves et ressources d’or contenues dans les multiples gisements de la mine Goldstrike ont fini par atteindre 60 millions d’onces, faisant de Barrick la plus importante société de prospection aurifère au monde.