Sean Dessureault est très véhément lorsqu’il évoque l’utilisation des données.

Il paraît donc normal que, parallèlement à son poste de vice-président de la technologie et de l’innovation à The Mosaic Company, M. Dessureault préside conjointement avec Mike Brown, vice-président directeur de la technologie et l’innovation à SMS Equipment, le prochain symposium de l’ICM intitulé Mining 4.0: The Digital Mine Symposium (Exploitation minière 4.0 : le symposium dédié aux technologies numériques dans l’industrie minière). Cet événement virtuel, qui commence le 1er novembre, se tiendra sur trois jours.

Plutôt que de s’intéresser aux algorithmes tapageurs à l’origine des derniers progrès dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA) dans l’industrie minière (à ce stade, l’IA est devenue un « euphémisme en marketing » dans l’industrie minière, expliquait M. Dessureault), le symposium Mining 4.0 portera sur la manière d’utiliser les données recueillies par les sociétés minières de manière innovante et intéressante.

« On reconnaît désormais que les données ont plus de valeur, et on commence à les utiliser plus efficacement », déclarait M. Dessureault.

Chaque journée de la conférence comprendra une séance plénière ou un discours-programme en direct, suivi(e) de sessions techniques portant directement sur le thème de l’exploitation minière 4.0. Ces sessions comprennent des thèmes allant de l’adaptation d’une société minière à l’ère du numérique à la manière de valoriser les données de l’entreprise et de production.

D’après M. Dessureault, les sessions ont été spécifiquement choisies pour leur capacité à démontrer au mieux les avantages à utiliser correctement les données.

« Certains des thèmes que nous abordons sont extrêmement spécifiques. Par exemple, de quelle infrastructure doit-on disposer pour inciter les personnes à utiliser les données ? L’une des sessions, intitulée Data to Action (des données à l’action), vise à s’assurer que le but de ces données n’est pas de créer un algorithme épatant, mais d’agir intelligemment sur ces données. Vous remarquerez que nombre des intitulés des sessions sont directement axés sur l’utilisation des données, ou la création de programmes permettant de les utiliser », indiquait-il.

L’utilisation efficace des données, expliquait M. Dessureault, est un processus à plusieurs étapes. Dans un premier temps, il est important de confirmer que les données utilisées sont correctes, puis d’intégrer les diverses sources de données dans une base de données afin de les transformer en informations. L’étape suivante requiert un modèle de connaissances pouvant utiliser l’information pour améliorer les procédés d’une société. Enfin, il faudra établir un plan d’action pour s’assurer que l’on peut agir sur les décisions rendues, lesquelles peuvent inclure des techniques telles que la ludification.

Ce genre d’approches peut présenter des avantages concrets pour une exploitation. Certains des exemples utilisés par M. Dessureault font état de données de véhicules miniers recueillies sans fil dans un procédé connu sous le nom de télémétrie, pour donner des alertes relatives aux opérateurs qui conduisent d’une manière pouvant engendrer des dégâts sur une machine, ou pour justifier des retards dans les activités afin de mieux diriger les véhicules vers leurs prochaines destinations.

« Rien de tout cela n’est très difficile à comprendre. Il n’est pas nécessaire d’avoir un algorithme prodigieux pour le faire. Par contre, il faut bien comprendre chacune des étapes », indiquait M. Dessureault. « Ce dont on a besoin, ce sont des données intéressantes qui nous parviennent, leur intégration correcte pour les transformer en informations, de bons modèles de connaissances tels que le contrôle à intervalles courts, et un plan d’action pour s’assurer que l’on peut les mettre à profit. »

Traduit par Karen Rolland