Wyloo a finalisé son acquisition de Noront Resources et de son projet d’Eagle’s Nest dans la région du Cercle de feu en Ontario en avril 2022. Avec l’aimable autorisation de Wyloo

Ces cinq dernières années, les sociétés minières australiennes ont afflué au Canada. D’après Statistique Canada, l’investissement direct australien entre 2018 et 2022 dans l’industrie de l’exploitation minière et de carrières au Canada a augmenté de manière exponentielle, passant de 1,7 milliard de dollars à 9,8 milliards de dollars. En à peine deux ans, de 2020 à 2022, l’investissement a plus que doublé. Bien que les données pour 2023 ne sont pas encore disponibles, il semblerait que la vague minière australienne au Canada ne cesse de grossir.

Lorsqu’on lui demandait ce qui a attiré sa société (qui explore aussi des districts aurifères dans l’est de l’Australie) vers le Canada, Michael Anderson, directeur exécutif de la société d’exploitation de lithium Forrestania Resources basée en Australie-Occidentale, répondait en plaisantant : « C’est la pression des pairs qui a fait que tout le monde [en Australie] s’est tourné vers le Canada ». En mai, Forrestania a créé un partenariat à 50/50 avec la société de Vancouver ALX Resources pour explorer le projet de lithium d’Hydra, dans le nord du Québec.

« Selon moi, [l’investissement au Canada] est devenu bien plus prolifique ce dernier semestre, voire cette dernière année », ajoutait-il. Il évoquait à ce propos la région de la Baie-James, au Québec, un foyer d’exploration de lithium à partir de roches dures, où les réussites ont été notables. Citons par exemple Patriot Battery Metals, une société canadienne, qui a découvert du lithium à haute teneur dans sa propriété de Corvette en 2017.

Toujours d’après Statistique Canada, quelques 29 sociétés australiennes menaient des activités d’exploration au Canada en 2022. Pour remettre ces données en contexte, elles n’étaient que 11 en 2013. La ruée australienne vers les ressources minérales canadiennes ne se limite pas aux explorateurs. Le nombre de sociétés australiennes ayant des exploitations au Canada a plus que doublé entre 2017 et 2021, passant de trois à sept sociétés.

Même les grandes sociétés minières australiennes installées au Canada depuis des décennies se mobilisent pour renforcer leur présence dans le secteur canadien des minéraux critiques. BHP, qui s’est établie dans le pays dans les années 1990, développe le projet de potasse de Jansen d’une valeur de 7,5 milliards de dollars en Saskatchewan. En 2021, elle commençait une guerre d’enchères avec Wyloo Metals, une autre société australienne, pour Noront Resources et son projet d’exploitation de nickel-cuivre-platine-palladium à haute teneur d’Eagle’s Nest, dans la région du Cercle de feu du nord de l’Ontario.

Kristan Straub (gauche), directeur général de Wyloo au Canada et Matt Deller (droite), directeur de l’exploration, à son camp d’exploration d’Esker en Ontario. Avec l’aimable autorisation de Wyloo

En septembre, Jakob Stausholm, directeur général de la société anglo-australienne Rio Tinto, déclarait qu’il souhaiterait augmenter la présence de sa société au Canada par le biais d’un investissement dans le secteur des minéraux critiques du pays. « Nous sommes conscients de notre empreinte carbone importante et devons faire notre possible pour aborder ce problème », déclarait M. Stausholm au Financial Post. « Les possibilités sont exceptionnelles au Canada. Historiquement, le pays renferme une quantité importante d’énergie renouvelable. La teneur en énergie verte dans l’électricité est élevée. C’est un grand avantage pour nous. »

La petite société minière australienne Winsome Resources, qui exploite quatre projets d’exploration du lithium en phase avancée dans la Baie-James et oriente ses activités sur l’exploration rapide et le développement de projet, avait également en tête la possibilité de développer un projet à faible empreinte carbone lorsqu’elle a choisi sa destination. Le Québec répondait à ses critères pour « répondre à la demande mondiale croissante résultant de l’électrification et de la réduction des émissions », indiquait Chris Evans, directeur exécutif de la société. « Le Québec offre des avantages en matière de finances et de durabilité par rapport à d’autres régions, en raison des mesures d’incitation du gouvernement proposées aux projets dédiés aux matériaux pour batteries, et à la grande disponibilité d’une électricité hydraulique renouvelable et bon marché. »

La ruée vers les minéraux critiques

La stratégie du gouvernement fédéral visant à faire du Canada un chef de file mondial pour l’approvisionnement en minéraux critiques et un centre de fabrication de batteries pour véhicules électriques (VE) a contribué à éveiller l’intérêt de l’Australie.

La décarbonation était au cœur de la décision de Wyloo de faire une offre pour le rachat de Noront et de son projet d’Eagle’s Nest. Bien qu’elle soit plus petite que BHP, Wyloo a remporté le duel et a pu acquérir le projet avec son offre de 617 millions de dollars. De fait, BHP n’a pas souhaité relever son offre et s’est retirée de l’enchère. Tattarang, la société mère de Wyloo dirigée par les magnats milliardaires de l’industrie minière Andrew Forrest et Nicola Forrest, est fortement investie dans la décarbonation, indiquait Kristan Straub, directeur général de Wyloo au Canada. « Ils investissent énormément dans la décarbonation de l’avenir et s’assurent que nos sociétés sont des meneurs actifs dans cet espace », ajoutait M. Straub.

Pour son projet d’Eagle’s Nest, Wyloo prévoyait la construction d’une mine sans émissions qui stockera 100 % de ses résidus sous terre. « Une grande partie de l’innovation que nous envisageons est d’essayer de créer la mine du futur. Nous ne prenons pas comme référence les critères internationaux actuels », indiquait M. Straub. « Nous cherchons à établir une nouvelle référence. À l’heure actuelle, de nombreuses mines envisagent de s’équiper d’un parc électrique. C’est un point de départ. À ma connaissance, nous sommes le seul projet en début de course à l’échelle mondiale qui envisage de renvoyer l’intégralité de ses résidus dans la terre et de ne pas laisser en héritage un stock de résidus en surface. »

Des petites sociétés minières australiennes telles qu’Omnia Metals Group, qui a racheté le projet d’exploitation du lithium de Lac des Montagnes au Québec en avril cette année, considèrent que la stratégie du gouvernement fédéral présente des perspectives à long terme. « L’incitation importante du Canada pour devenir un chef de file mondial dans le domaine de l’approvisionnement en minéraux critiques, comme le présente la stratégie canadienne sur les minéraux critiques et son budget, implique que la région et le secteur connaîtront une croissance massive », déclarait James Warren, directeur exécutif de la société.

Omnia Metals Group a racheté le projet d’exploitation du lithium de Lac des Montagnes au Québec en avril. Avec l’aimable autorisation d’Omnia Metals Group

En revanche, certaines sociétés d’exploration australiennes sont très critiques face à la stratégie de leur propre gouvernement à l’égard des minéraux critiques. L’une d’elles est dirigée par Ken Brinsden, qui a transformé Pilbara Minerals en une société d’exploitation du lithium majeure en Australie. En 2022, M. Brinsden a été nommé administrateur non exécutif et directeur de Patriot Battery Metals. Il déclarait à l’Australian Financial Review en mai dernier que le pays tardait beaucoup, par rapport au Canada qui offrait des incitations financières, notamment un crédit d’impôt de 30 % pour l’exploration des minéraux critiques annoncé en décembre l’année dernière.

Le dynamisme visant à faire du Canada une puissance en matière de minéraux critiques ne provient pas uniquement du gouvernement fédéral. Les gouvernements de l’Ontario et du Québec rivalisent pour que leurs provinces deviennent des acteurs clés de l’écosystème des batteries pour VE au Canada. Aux côtés du gouvernement fédéral, les deux gouvernements provinciaux joignent le geste à la parole en investissant massivement. Ils ont notamment associé des fonds provinciaux et fédéraux d’une valeur de 644 millions de dollars pour la création d’un consortium composé de Ford Motor Company et des sociétés sud-coréennes EcoProBM et SK On pour construire une nouvelle usine de production de matériaux pour batteries au Québec, et plus de 13,2 milliards de dollars pour construire une nouvelle « giga usine » de batteries pour VE en Ontario.

En Saskatchewan, Simon Thomas, président du projet de potasse de Jansen de BHP, qualifie également d’essentielles les stratégies des gouvernements provinciaux et fédéral sur les minéraux critiques. « [Ils] font preuve d’une grande initiative », déclarait M. Thomas. « La réponse que nous avons reçue des gouvernements provinciaux et fédéral a été globalement très positive. [Ils sont] fermement engagés aux côtés d’organisations internationales ou multinationales comme la nôtre et collaborent avec nous pour déterminer un partenariat permettant de garantir la réalisation des objectifs à long terme. »

En janvier, le projet de Jansen a reçu 100 millions de dollars par le biais du Fonds stratégique pour l’innovation du gouvernement fédéral pour sa mine de potasse à faibles émissions, dont la production devrait commencer en 2026. Si la potasse n’est pas un minéral nécessaire à la fabrication des batteries, il n’en reste pas moins considéré comme un minéral critique, surtout en ces périodes de tensions géopolitiques. « Jansen évoque le développement de la potasse comme la nouvelle matière première de l’avenir pour BHP, et ajoute la potasse aux autres matières premières de notre portefeuille, aux côtés du minerai de fer, du nickel, du cuivre et du charbon métallurgique », ajoutait M. Thomas.

Similaires, bien que différents

Le Canada et l’Australie sont deux des géants de l’industrie minière à l’échelle mondiale. Cela signifie qu’elles ont de nombreuses forces en commun. D’après nombre de sociétés australiennes, ceci explique également leur intérêt pour le Canada. « Ces deux pays disposent de codes miniers puissants, qui incluent les gouvernements aux niveaux fédéral et provincial ou étatique et qui proposent des incitations. Leur industrie est développée et bénéficie d’une expertise appropriée et

d’écoles des mines réputées qui mettent sur le marché des professionnels du secteur minier qualifiés et largement diplômés », ajoutait M. Anderson.

D’après M. Thomas de BHP, les deux pays partagent un point qui s’étend au-delà de leurs effectifs qualifiés et de leur savoir-faire technique. « L’industrie minière dans ces deux régions du monde, la manière dont nous nous présentons à nos communautés locales, dont nous engageons le dialogue avec les municipalités, les gouvernements provinciaux au Canada ou les administrations étatiques en Australie, sont des points très importants », indiquait-il. « Nous en parlons en termes de valeur sociale, mais cela va bien plus loin. Cela consiste avant tout à garantir aux communautés qu’elles partagent les bénéfices d’une organisation et d’une activité minière qui a lieu dans leurs collectivités, et qu’elles fassent partie des solutions qui permettent à ces industries d’être actives et efficaces. »

Ceci étant dit, il existe des différences entre ces deux régions, et le Canada profitera de ce que les Australiens ont à lui apporter. L’expertise de l’Australie dans le domaine du lithium en est un exemple.

« L’industrie minière australienne est reconnue à l’international. En particulier, le secteur du lithium à partir de roches dures de l’Australie-Occidentale est le plus avancé au monde », indiquait M. Evans. « J’ai travaillé dans ce secteur en Australie pendant près de 20 ans, et j’ai pu constater les possibilités offertes au Québec dans le développement rapide de l’exploitation du lithium à partir de roches dures, avec en prime une stabilité géopolitique et un soutien important du gouvernement. »

Les petites sociétés minières se sont également forgé une réputation dans la mise en œuvre et le lancement relativement rapide de projets même plus petits. « Tout un tas de projets dans les districts aurifères d’Australie-Occidentale ont été développés dans les années 1990 et 2000. En toute honnêteté, en vertu des normes d’exécution de projets classiques, ils n’auraient jamais dû voir le jour », déclarait Paul Nielson, directeur et responsable du portefeuille de développement à Waterton Global Resource Management. « Ces projets ont toutefois été développés dans un souci d’économie et de performance, pour une fraction du capital qui était envisagé initialement pour les mener à bien. »

Les Australiens ont, semble-t-il, la réputation de parvenir à rationaliser et à braver les obstacles, mais pas entièrement sans bénéficier d’aide.

L’un des facteurs derrière ceci réside dans la différence entre les marchés des capitaux australiens et canadiens. D’après M. Warren, les projets canadiens, dans l’ensemble, sont sous-estimés par la Bourse de Toronto (TSX) en comparaison de la Bourse australienne (ASX).

M. Evans partage cet avis. « Les marchés des capitaux australiens semblent moins craindre le risque lorsqu’il est question de soutenir l’exploration internationale », indiquait-il. « Winsome a bénéficié d’un soutien exceptionnel et a pu avancer à un rythme rapide grâce à l’appui financier important de l’ASX. Et même s’ils sont spéculatifs, les projets canadiens d’exploitation du lithium cotés à l’ASX semblent recevoir de meilleures évaluations qu’à la Bourse de Toronto. »

Chris Evans, directeur exécutif de Winsome Resources, sur le site de l’un de ses projets au Québec. Avec l’aimable autorisation de Winsome Resources

D’après M. Nielson, l’un des facteurs à l’origine de cette tendance est imputable aux deux perspectives très différentes quant aux petites sociétés minières. « Les sociétés australiennes, de manière générale, cherchent à optimiser le flux net de trésorerie à partir de leurs actifs, et les analystes s’intéressent surtout au flux des sociétés sur le court terme », ajoutait-il. « En d’autres termes, les Australiens s’intéressent davantage au taux de rentabilité interne (TRI) et non à la valeur actualisée nette (VAN), ce qui concourt à un modèle commercial facile à financer et à exécuter. Dans les marchés des capitaux nord-américains, les sociétés tentent d’optimiser la VAN de leur actif. Mais en optimisant la VAN, le coefficient de capital de [l’actif] devient généralement plus fort. »

« Prenons l’exemple d’une mine qui pourrait être construite par étapes pour atteindre un traitement allant jusqu’à 100 000 tonnes par jour (tpj). L’état d’esprit nord-américain consiste à construire cette mine pour atteindre 100 000 tpj dès le premier jour. Le modèle australien envisagera plutôt la construction par étapes. La manière de penser des Australiens consiste à étudier le TRI et à essayer d’optimiser le rendement financier. »

Le modèle qui s’inspire des marchés des capitaux nord-américains consiste à faire des petites sociétés minières des développeurs de projets qui seront à terme rachetés par une plus grande société afin de faire avancer le projet. Une mise en garde est toutefois nécessaire, indiquait M. Nielson. « Les projets de grande qualité trouvent les fonds, mais même cela peut s’avérer difficile en fonction des conditions de marché », expliquait-il. « Les Australiens auront tendance à se demander ce qu’ils peuvent se permettre, et de concevoir leur projet en fonction de leurs moyens. Une fois que l’argent sera rentré, ils commenceront à voir plus grand. »

C’est l’approche qu’a adoptée la société australienne Cheetah Resources pour faire de son projet de Nechalacho, dans les Territoires du Nord-Ouest, le premier producteur canadien (avec une production toutefois restreinte) d’éléments des terres rares en 2021.

Il est assez ironique de constater que, si le Canada attire de nombreuses sociétés d’exploration cotées à l’ASX en raison des ressources en minéraux critiques et de l’attention qu’accorde le pays à la transition énergétique, ses marchés des capitaux sont devenus très axés sur l’or ces dernières années, indiquait M. Straub. « Je ne suis pas certain pourquoi, mais je pense que les Australiens ont trouvé ce créneau et ont le souhait de collecter des fonds en faveur de la transition énergétique ou des minéraux critiques. Ils en tirent donc profit du point de vue d’une petite société minière », ajoutait-il. « Cela ne veut pas dire qu’aucune société canadienne ne le fait. Toutefois, en regardant globalement le marché des petites sociétés minières et en observant qui collecte des fonds pour mener des activités d’exploration pour des gisements à haute teneur en nickel, par exemple, on se rend compte que ce sont principalement des Australiens. »

Winsome, qui est cotée à l’ASX, à la Bourse de Francfort (FSE) et au marché du capital-risque OTCQB (un marché de gré à gré, ou OTC, de second rang destiné principalement aux entreprises en démarrage et en développement qui sont cotées en Bourse), constatait que « le plus grand soutien à l’investissement de capitaux provenait, de loin, de l’ASX », indiquait M. Evans. L’objectif final de la société est de passer du stade d’explorateur à celui de développeur, et de devenir le prochain grand fournisseur de lithium qui satisfera le féroce appétit pour ce minéral critique.

Collaboration

Lorsque Forrestania cherchait des projets au Québec, la société a dû examiner minutieusement et faire son choix parmi plusieurs possibilités jusqu’à ce qu’elle trouve dans ALX un partenaire potentiel. « Ce n’est pas simple pour nous de gérer des programmes d’exploration au meilleur moment, sans parler de la distance qui nous sépare », déclarait M. Anderson. « Nous en avons déjà ressenti les répercussions cet été avec les feux de forêt terribles qui ont sévi au Québec, et nous avons eu beaucoup de chance qu’ALX gère aussi bien la situation. »

Melissa McClelland (centre), directrice de l’exploration de Forrestania Resources, s’apprête à aller travailler sur le terrain avec des membres de l’équipe de son partenaire ALX Resources et des conseillers de GeoSquad. Avec l’aimable autorisation de Forrestania Resources

Cette collaboration était importante pour Forrestania, d’une part en termes de questions pratiques (notamment concernant les différences linguistiques), et d’autre part, en matière de prise de risque et du bénéfice d’avoir un partenaire qui aurait la volonté de développer le projet plus tard si l’occasion se présentait.

Au final, le Canada et l’Australie, ainsi que leurs industries minières, cherchent à renforcer leur collaboration chez eux et dans chacun des deux pays, à grande et à petite échelles. Ce n’est pas une pure coïncidence si, compte tenu de leurs liens forts, l’investissement direct du Canada dans le secteur de l’exploitation des mines et des carrières en Australie a également beaucoup augmenté entre 2018 et 2022 d’après Statistique Canada, passant de 1,6 milliard de dollars à 6,1 milliards de dollars pendant cette période.

Lorsqu’il est question de transition énergétique et d’innovation minière, Carl Weatherell, directeur général du Conseil canadien de l’innovation minière (CCIM) et conférencier à la 2023 International Mining and Resources Conference (IMARC 2023, la conférence internationale sur l’exploitation minière et les ressources) qui a eu lieu à Sydney, est d’avis que la collaboration internationale est indispensable pour avancer et atteindre les cibles et objectifs de durabilité. Par ailleurs, le Canada et l’Australie étant des chefs de file internationaux dans le secteur minier, ces deux pays ont naturellement un rôle à jouer pour être à la tête de la collaboration et de la transformation de l’industrie.

M. Thomas de BHP ajoutait sa voix à cet appel à la collaboration. « Nous avons la possibilité d’unir nos forces et de collaborer très étroitement », déclarait-il. « Il faut bien comprendre les bienfaits d’une collaboration accrue entre les acteurs de l’industrie et les deux pays, ainsi que d’un travail en lien étroit avec nos gouvernements dans le but d’innover, l’importance de collaborer plutôt que d’être en concurrence, et surtout de fournir au monde ce dont il a besoin: une matière première indispensable à notre avenir. »