Debora McCombe

Ces dernières années, le Committee for Mineral Reserve International Reporting Standards (CRIRSCO, le comité des normes internationales de divulgation des informations sur les réserves minérales) s'est progressivement imposé en ajoutant à sa longue liste le Brésil, son premier membre lusophone. En novembre, le Brésil est devenu le neuvième membre et le second pays sud-américain de la famille des codes du CRIRSCO.

Les membres du CRIRSCO sont des National Reporting Organizations (NRO, des organismes nationaux de divulgation) chargés de développer des codes, des normes et des directives dédiés à la divulgation des informations sur les ressources et les réserves minérales pour un pays ou un groupe de pays. Les NRO membres tels que l'ICM affectent deux représentants au comité qui offrent leurs services sur une base volontaire.

Chaque année, le CRIRSCO organise son assemblée générale annuelle (AGA) dans un pays souhaitant devenir membre du comité, durant laquelle les représentants des NRO énoncent les dernières nouveautés en matière de codes et de directives de leurs pays, et le porte-parole du CRIRSCO met en avant les progrès réalisés par l'organisme ainsi que ses objectifs futurs. La dernière réunion a eu lieu fin novembre 2015 à Brasilia, au Brésil.

Le premier jour, la séance a été tenue par la Comissão Brasileira de Recursos e Reservas (CBRR, la commission brésilienne des ressources et des réserves), un NRO récemment créé pour le Brésil. Pour pouvoir devenir membre du CRIRSCO, un NRO doit répondre à plusieurs critères ; il doit notamment mener des consultations internationales auprès de NRO représentés au CRIRSCO, maintenir une norme de divulgation conforme au modèle du CRIRSCO reconnu dans cette région spécifique comme la norme en matière de divulgation publique, et définir des procédures pour l'inscription d'une personne qualifiée (compétente) et d'un code de l'éthique comprenant des dispositions adéquates pour former ses membres.

Sous la direction de Felipe Holzhacker Alves, président de la CBRR, le NRO brésilien a préparé une norme de divulgation et a défini des procédures pour l'inscription de personnes qualifiées dans le pays. Ceci a permis à la CBRR de réaliser son objectif, à savoir établir une base solide pour l'industrie minière locale et motiver les investissements et les développements dans la région. Le Brésil a été accepté au sein du CRIRSCO après une année d'efforts considérables menés par trois organisations travaillant de concert dans le pays, à savoir l'Associação Brasileira de Empresas de Pesquisa Mineral (l'association brésilienne des sociétés d'exploration minière), l'Agência para o Desenvolvimento Tecnológico da Indústria Mineral Brasileira (l'agence brésilienne pour la technologie, la recherche et le développement dans le domaine des minéraux) et l'Instituto Brasileiro de Mineração (l'association minière du Brésil). La CBRR tiendra lieu d'organisation nationale représentant le pays et sera chargée de l'inscription des professionnels qualifiés, l'équivalent brésilien d'une personne qualifiée ou compétente.

La renommée internationale du CRIRSCO continue de croître rapidement, et plusieurs pays font part de leur intérêt à devenir membre du comité. Des représentants du Kazakhstan, d'Inde et de Chine ont participé à la réunion du CRIRSCO cette année au Brésil. Le Kazakhstan a signé un mémorandum d'entente avec le CRIRSCO et a créé en 2015 son propre NRO, la Kazakhstan Association of Public Reporting of Exploration Results, Mineral Resources and Mineral Reserves (l'association de la divulgation publique des résultats de l'exploration, des ressources et des réserves minérales du Kazakhstan). Le CRIRSCO a désigné deux représentants en Inde pour aider à la création d'un code minier conforme et, en novembre 2015, l'Inde a créé son comité principal national constitué de 30 membres de diverses sociétés et associations professionnelles qui représentent toutes les régions du pays. Depuis des années, des discussions sont en cours avec la Chine concernant la mise en œuvre de systèmes de divulgation, et l'Australasian Institute of Mining and Metallurgy (AusIMM, l'institut australasien des mines et de la métallurgie) entretient des relations étroites avec les chefs de file de l'industrie minière de Chine, dont bon nombre sont des membres de l'AusIMM. D'autres pays d'Amérique du Sud souhaitant rejoindre le CRIRSCO étaient représentés lors de la réunion, notamment le Pérou, la Colombie et l'Argentine, qui se trouvent à différents niveaux de mise en œuvre d'un code modelé sur la Comisión Calificadora de Competencias en Recursos y Reservas Mineras, ou Comisión Minera, la commission minière du Chili.

Avec le soutien de l'ICM et du conseil international des mines et métaux, le CRIRSCO, fondé en 1994, continue de croître en tant qu'organisme international important dont la mission consiste à améliorer les normes de divulgation publique des résultats de l'exploration, des ressources minérales et des réserves minérales. L'ICM apporte un soutien considérable au CRIRSCO et contribue énormément à la normalisation des codes et des directives. La normalisation de ces codes et la participation d'une personne qualifiée (compétente) a renforcé la confiance qu'accordent les investisseurs à l'industrie minière dans le monde entier.

Membres du CRIRSCO

Australasie (JORC)*

Canada (ICM)*

Europe (PERC)

Afrique du Sud (SAMREC)*

États-Unis (SME)*

Chili (comité national)
Est devenu membre en 2002

 

Russie (NAEN)
Est devenu membre en 2011

 

Mongolie (MPIGM)
Est devenu membre en 2014

 

Brésil (CBRR)
Est devenu membre en 2015

 

 

*Membre fondateur

Deborah McCombe est la présidente, directrice générale et géologue principale de Roscoe Postle Associates Inc., ainsi que la représentante de l'ICM auprès du CRIRSCO.

Traduit par Karen Rolland


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