Avec l’aimable autorisation d’Anne Marie Toutant

En mars 1896 à Montréal, lors de la deuxième assemblée annuelle du Federated Canadian Mining Institute (l’institut canadien fédéré des mines), l’institut canadien des mines, de la métallurgie et du pétrole (ICM) est fondé. Peu de temps après, en 1898, il est constitué par une loi du Parlement du Canada.

Il y a 125 ans, les membres fondateurs n’imaginaient probablement pas le paysage canadien tel que le connaît actuellement l’industrie des minéraux et des métaux. Jamais ils n’auraient pu penser que des drones effectueraient un jour les levés, que des chargeuses à godets autonomes déplaceraient les morts-terrains ou que les participants à des séminaires Web partageraient simultanément leurs connaissances avec des auditoires internationaux. J’étais moi-même loin d’imaginer tout cela quand j’ai commencé ma carrière dans les années 1980. Je suis aussi presque certaine qu’ils ne s’attendaient pas non plus à voir dans l’industrie minière future des femmes occuper des postes de soudeuses, de directrices de mines, voire de banquières d’investissement. Les archives révèlent toutefois que les membres fondateurs se sont réunis pour faire pression afin d’obtenir des lois relatives à la sécurité et à la protection des travailleurs, et de trouver des manières d’assurer la communication des idées.

Ces principes fondamentaux, 125 ans plus tard, sont plus pertinents que jamais. Les nombreuses sociétés, sections et comités de l’ICM au Canada et à l’étranger ont toutes des priorités communes. Elles s’efforcent de promouvoir des pratiques saines, sans risque, durables et productives ; d’encourager la diversité et l’inclusion ; d’améliorer l’initiation aux minéraux ; de préparer la nouvelle génération de chefs de file ; de faire du bénévolat au sein des collectivités dans lesquelles elles exercent leurs activités ; et enfin, de célébrer les accomplissements de leur industrie et de ses membres.

Récemment, dans un contexte d’intensification de l’instabilité et des risques géopolitiques, et face à la renationalisation d’éléments d’une importance stratégique, le Canada devient peu à peu une instance privilégiée dans le monde en matière d’exploration, d’extraction, d’affinage et de recyclage des minéraux et des métaux nécessaires pour relever les enjeux mondiaux auxquels la société est confrontée. L’accès à une alimentation adéquate et à l’eau potable ainsi que la transition vers les besoins énergétiques mondiaux font partie de ces enjeux. En démontrant constamment notre engagement à l’égard des valeurs environnementales, sociales et de gouvernance (ESG), en établissant des partenariats avec les communautés autochtones et locales afin de garantir une prospérité durable et en cherchant à créer des alliances stratégiques avec des acteurs œuvrant au-delà des frontières de l’industrie minière traditionnelle, nous continuons d’améliorer la sécurité, la productivité et la performance environnementale pour les générations à venir.

Tout comme les membres fondateurs de l’ICM, nous ignorons de quoi sera faite l’industrie des minéraux et des métaux au Canada dans un siècle. Je suis toutefois convaincue que notre industrie évoluera pour le mieux en faisant preuve de résilience, de curiosité, de convivialité et en continuant de collaborer. En tant qu’institut, nous pouvons accomplir tellement plus ensemble qu’individuellement.

Alors que nous nous préparons à célébrer le 125e anniversaire de l’ICM à Montréal du 30 avril au 3 mai prochain à l’occasion du congrès et du salon commercial de l’ICM, prenons le temps de faire une pause pour réfléchir et aller de l’avant avec audace afin de façonner le rôle que jouera l’institut minier national du Canada dans l’exploration, l’extraction, l’affinage et le recyclage des minéraux et des métaux dont le monde a besoin.

Joyeux 125e anniversaire à l’ICM !

Traduit par Karen Rolland