Avec l’aimable autorisation de DRA Global

Ce terme est sur toutes les lèvres. Nos sociétés en veulent plus. L’industrie nous dit qu’elle est nécessaire. Tout le monde affirme qu’elle est bien en place, mais leurs homologues déclarent qu’il n’en est rien. Nous disposons toutes et tous de ces outils fabuleux : conférences vidéo, messages, téléphones portables, fichiers partagés, etc. Notre industrie regorge d’organisations qui facilitent la collaboration. Pourtant, nous avons du mal à progresser en termes d’innovation, à finaliser les projets dans les temps et les budgets impartis, à mobiliser la société et à changer le point de vue qu’elle a de l’industrie minière.

En réalité, la collaboration, et plus particulièrement la collaboration significative, est COMPLEXE. Malheureusement, pour trouver la solution optimale à tout problème, qu’il s’agisse d’accélérer l’innovation, d’élaborer des lignes directrices et des normes ou d’offrir des services et produits en toute efficacité, ou encore de garantir la santé, le bien-être et la sécurité de notre main-d’œuvre, la collaboration est indispensable.

J’ai récemment pris part au débat en table ronde Mining Maverick, qui réunissait des dirigeants de l’industrie minière, sur la collaboration entre les prestataires de services de l’industrie minière et les sociétés minières. Le débat portait sur les bienfaits de la collaboration et les enjeux liés à la réalisation d’un objectif qui, à première vue, peut paraître simple et évident.

Durant ces discussions, l’un des participants a présenté le concept de Collaboration Continuum (le continuum des pratiques de collaboration) d’Himmelman. Je n’avais personnellement aucune connaissance de ce principe. Ce continuum définit quatre niveaux principaux (ou étapes principales) de la collaboration. La première étape concerne l’établissement d’un réseau de relations, durant laquelle on partage des informations selon le principe du bénéfice mutuel. Cette étape requiert peu d’investissement en termes de temps et de ressources, un faible niveau de confiance, et aucun partage d’actifs, de risques ou de récompenses.

La quatrième étape, la plus avancée, concerne la véritable collaboration. Elle requiert une mobilisation organisationnelle officialisée, un engagement considérable en termes de temps, un très haut niveau de confiance, un partage important des actifs, des accords écrits et un partage des risques, des ressources et des récompenses.

Pour la première fois, j’ai compris pourquoi la collaboration pouvait être si complexe. Nombre d’entre nous ont une interprétation différente de ce à quoi elle peut ressembler, et la plupart l’envisagent probablement comme la définition qu’elle revêt à la première étape. Cependant, nous nous attendons à obtenir les résultats propres à la quatrième étape du continuum de la collaboration. Il existe une différence entre ce qu’il faut intégrer dans les efforts de collaboration et les résultats attendus.

En tant qu’individus, sociétés et industrie, nous devons mieux comprendre le véritable sens de la collaboration, investir le temps et les ressources nécessaires, renoncer à certains actifs et partager les récompenses de la collaboration. En ne procédant pas ainsi, nous serons confrontés à un statu quo. Et le statu quo n’est pas acceptable.

Alors que nous retournons vers un monde ouvert de conférences et d’inévitables discussions sur la collaboration, nous devons garder à l’esprit nos attentes et l’engagement que nous souhaitons investir afin d’obtenir les résultats attendus.


P.S. : je tiens à remercier le Dr Deborah Mashek de myco.consulting pour ses réflexions sur l’art de la collaboration, ainsi que Jason Fearnow pour avoir facilité ces excellentes discussions internationales en table ronde.

Traduit par Karen Rolland