Benjamin Cox, candidat au doctorat en économie minérale, Université de la Colombie-Britannique. Jon Benjamin Photography
La convention de l’ICM, CIMBC22, a constitué l’occasion idéale de laisser nos écrans et d’ajouter la troisième dimension manquante à toutes les relations nouées au cours des deux dernières années de pandémie. Ceci est peut-être encore plus vrai pour Benjamin Cox, candidat au doctorat en économie minérale. Durant cette période, M. Cox et le métallurgiste Ben Murphy ont bâti en ligne une communauté florissante autour de leur programme d’éducation minière au Bradshaw Research Institute for Minerals and Mining (BRIMM).
À l’été 2020, les deux hommes ont piloté un cours de formation continue dont le but était de combler le fossé entre le côté technique, la durabilité et le côté affaires de l’exploitation minière. Cette expérience a évolué pour finalement devenir un programme de certificat composé d’une série de cours qui ont été suivis par plus de 700 étudiants. Nombre de ces étudiants ont participé à la convention de l’ICM à Vancouver, et ils avaient hâte de rencontrer leur professeur.
« C’était impressionnant de voir jusqu’où tout cela nous avait menés, » a déclaré M. Cox, s’exprimant à propos de ce que son enseignement en ligne auprès du BRIMM l’a amené à vivre lors de la convention CIMBC22.
M. Cox, qui a travaillé pour le fonds spéculatif D.E. Shaw et comme chef de la direction d’une petite société d’exploitation des ressources, est attiré de façon peu commune par la modélisation financière, incluant les aspects terre à terre de la vie domestique. Pour celles et ceux qui le suivent en ligne - maintenant près de 10 000 personnes sur LinkedIn - il fera une analyse approfondie de la valeur ajoutée qu’offre le lave-vaisselle de sa famille (le coût estimé de chaque utilisation comparativement aux avantages en termes de gain de temps, etc.) pour expliquer pourquoi il a acheté un nouvel appareil. À présent, il met également son talent à profit pour la jeune pousse spécialisée en analyse minière Open Mineral afin d’aider les petites sociétés minières à optimiser leurs projets et la valeur de leurs accords d’enlèvement.
M. Cox a connu des difficultés quand il était jeune, en raison de troubles d’apprentissage, mais il n’avait jamais reçu de diagnostic d’autisme. C’est un jour, pendant un vol, ayant regardé « Temple Grandin », un film sur la vie d’une comportementaliste animalière autiste ayant révolutionné l’industrie du bétail, qu’il a pris conscience, au début de sa vingtaine, que lui aussi était autiste. Je me suis dit : « Cette femme est exactement comme moi, mais ça ne peut pas être moi. Ah, ok, maintenant tout s’éclaire. »
M. Cox ne se laissant pas limiter la pensée conventionnelle, ses investigations l’amènent à emprunter des avenues inattendues. Plus tôt ce printemps, avec Sally Innis, candidate au doctorat, et sa superviseuse de doctorat, Nadja Kunz, ainsi que le directeur du BRIMM, John Steen, il a écrit un article pour la revue Communications Earth & Environment, chapeautée par la revue Nature. Dans cet article, il est dit que les compagnies minières œuvrant dans le domaine des métaux, qui fourniront les matériaux nécessaires à la décarbonisation de l’économie, devraient mener le combat pour pousser à la taxation du carbone.
« C’est stupéfiant à quel point ça va faire grimper la demande des métaux, » a indiqué M. Cox lors de sa présentation technique à l’occasion de la convention CIMBC22, « parce qu’aucune solution d’économie verte n’est viable sans les métaux. Taxer le carbone aboutira à la mort du charbon. Ce n’est pas une mauvaise chose pour nous. Nous ne sommes pas l’industrie de l’exploitation du charbon. Nous sommes l’industrie minière. Nous avons tellement plus d’argent à faire dans le nickel et le cuivre. Pourquoi nous concentrons-nous sur des choses qui vont nous faire perdre de l’argent ? »
Ne pas diriger ses efforts dans la bonne direction est quelque chose de courant pour l’industrie minière en matière d’environnement, » maintient M. Cox. « On ne se concentre pas sur les bons paramètres. »