Christy Smith, vice-présidente des relations avec les Autochtones et les parties prenantes prenantes, Falkirk Environmental Consultants et vice-présidente de la durabilité durabilité, TDG Gold Corp. Avec l’aimable autorisation de Christy Smith

Pour Christy Smith, l’engagement envers les peuples autochtones dans l’industrie minière n’est pas tant une question d’objectifs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), mais concerne plutôt l’héritage à laisser derrière soi. « Les communautés autochtones sont là depuis des millénaires, et seront encore là dans des millénaires. Nos projets sont très courts et ont des répercussions considérables alors rendons ces répercussions aussi positives que possible, et créons un héritage », déclarait-elle.

Mme Smith, elle-même membre de la Première Nation K’ómoks, est la vice-présidente du comité des relations et de la réconciliation avec les peuples autochtones de l’Association for Mineral Exploration (l’association pour l’exploration minérale) en Colombie-Britannique. Elle a commencé à travailler dans le secteur minier il y a plus de 25 ans après avoir obtenu un baccalauréat en études sur les autochtones et une maîtrise en administration des affaires à l’University of Northern British Columbia (l’université du nord de la Colombie-Britannique). Son expérience professionnelle lui a permis de naviguer entre les perspectives des Autochtones et de l’industrie.

À TDG Gold, Mme Smith s’intéresse à l’héritage de la société et cherche à développer un modèle durable d’engagement qui servira d’exemple pour d’autres. Selon elle, promouvoir la résilience économique dans les communautés de parties prenantes, est prendre un pas dans la bonne direction. Les partenariats avec des fournisseurs autochtones locaux de services annexes, tels que les premiers secours et le carottage, permettent à TDG de renforcer ses capacités tout en soutenant ces entreprises et en les aidant à élargir leur gamme de services afin qu’elles puissent continuer à les offrir à de nouveaux clients bien après la fin du projet initial.

La vaste expérience de Mme Smith dans différents volets de l’industrie lui a permis de se faire une idée de la participation des Autochtones. Si l’adoption de la déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA) a exercé une certaine pression sur les sociétés afin qu’elles s’engagent davantage auprès des communautés autochtones, certaines sont encore à la traîne et considèrent encore le tout comme un exercice consistant à cocher des cases. « Certaines personnes ont le sentiment de réellement faire du bon travail et en sont convaincues. Toutefois, elles pourraient se méprendre sur le sens que prend un bon travail au sein de la communauté », indiquait-elle.

Mais alors, comment éviter le manque d’harmonisation entre les perceptions de la société et celles de la communauté ? « Il faut communiquer, ensemble, [la performance de la société], laisser un héritage qui a été décidé d’un commun accord, et développer ensemble et stratégiquement les possibilités économiques ou de réconciliation », faisait-elle remarquer.

Mme Smith a récemment corédigé l’ouvrage Weaving Two Worlds: Economic Reconciliation Between Indigenous Peoples and the Resource Sector avec son collègue de Falkirk, Michael McPhie. L’ouvrage présente des outils permettant d’atteindre la réconciliation économique avec des communautés autochtones. S’il y a une chose qu’elle espère que les gens retiendront, c’est la façon d’écouter activement. « Je dis toujours qu’il ne faut pas écouter les mots, mais aussi écouter le silence », expliquait-elle.

« Les communautés autochtones nous transmettent l’enseignement. C’est pourquoi si l’on écoute, si l’on écoute activement et si l’on écoute le silence, sans tenir compte des préjugés et des hypothèses et de toutes ces choses que l’on amène dans nos réunions, on apprendra quelque chose. Et ce que l’on apprendra sera précieux pour le projet. »