Greg Sutherland, premier vice-président de la section environmentale au Canada, Parsons. Avec l’aimable autorisation de Greg Sutherland

Aucun site au Canada n’est, sur le plan environnemental, plus difficile et complexe à nettoyer que les mines Giant et Faro d'après Greg Sutherland, l'homme chargé de ce travail.

M. Sutherland participe à l’assainissement des sites depuis qu’il a commencé à travailler avec Parsons, juste après l’obtention de son diplôme à l'Université de l'État de l'Utah il y a 25 ans. C’est lui qui dirigeait les équipes des mines de Giant et Faro ces sept dernières années.

En février 2022, le gouvernement canadien a signé un contrat de 108 millions de dollars avec Parsons pour la gestion de la construction à Faro, qui a occupé le devant de la scène en sa qualité de plus grande mine à ciel ouvert de plomb et zinc. D’après la société, le contrat pourrait durer 20 ans et dépasser les 2 milliards de dollars.

M. Sutherland expliquait que l’objectif des travaux n’est pas uniquement d’assainir le site et de protéger la santé des hommes et de l’environnement, mais aussi d’optimiser les avantages socio-économiques pour les communautés locales de Kaska Dena au travers de la formation, de l’emploi et de la sous-traitance aux entreprises appartenant à des Autochtones. « On ne peut pas laisser passer cette opportunité sans tirer parti de l’ampleur du projet », indiquait-il.

M. Sutherland dirige l’équipe à Faro depuis que la société a commencé ses travaux de soins et maintenance sur le site en 2016. Son équipe s’est principalement intéressée à la gestion de l’assainissement du site, mais elle devra maintenant exploiter les relations locales existantes et mettre en pratique les leçons apprises à ce jour dans les sites de Faro et de Giant.

Quel a été le principal enseignement ? Il faut continuer d’accorder de l’importance à la planification et à la communication. Qu’il s’agisse des communautés autochtones locales, des administrations, des entrepreneurs ou d’autres parties prenantes locales, la planification et la communication sont essentielles pour s’assurer que chaque partenaire soit conscient du travail qu’il devra assurer dans les années à venir.

M. Sutherland et l’équipe de Faro rencontrent régulièrement les dirigeants autochtones locaux afin de comprendre leurs objectifs à court et à long termes pour le projet. Compte tenu de son caractère sur le long terme, expliquait-il, le projet offre la possibilité de procéder à une planification et à un renforcement des capacités à long terme. « Nous voulons comprendre leurs objectifs, savoir où ils souhaitent être dans deux, cinq ou dix ans et les aider à atteindre leurs buts », expliquait M. Sutherland. « C’est en nous assurant que nous disposons de [ces] voies de communication ouvertes que nous apportons une véritable valeur ajoutée. »

M. Sutherland entrevoit tout de même une route parsemée d’obstacles pour ce projet de plusieurs milliards de dollars, notamment compte tenu de l’examen minutieux dont il fait l’objet. « [Ces] projets ne sont pas simples, ils s’accompagnent d’un lot de difficultés », indiquait-il. « Mais c’est ce que nous aimons faire. Nous aimons mener des projets ambitieux. »

Si la carrière de M. Sutherland a principalement porté sur l’assainissement de sites contaminés, il ne pensait pas travailler dès le début de sa carrière sur des projets d’une ampleur telle que celle du projet de Faro.

« Est-ce que je m’imaginais faire cela ? Probablement pas, mais c’est une opportunité exceptionnelle. Après avoir passé 25 ans à assainir des sites dans tout le Canada, c’est intéressant de participer à ce genre de projets. »