Michelle Edwards, directrice principale de l’efficacité de l’organisation et de l’indemnisation à l’international, Agnico Eagle. Avec l’aimable autorisation de Michelle Edwards
Michelle Edwards est bien consciente qu’il est bon pour toutes et tous d’avoir quelqu'un de son côté lorsque l’on cherche un nouvel emploi ou que l’on change de métier.
Il y a huit ans, un directeur des ressources humaines (RH) d’Agnico Eagle l’a contacté de but en blanc via LinkedIn. Agnico Eagle a pour tradition de promouvoir les employés ou d’embaucher des personnes ayant de l’expérience dans l’industrie, expliquait-elle, mais le directeur des RH avait décidé d’élargir autant que possible le réservoir de candidats et de chercher au-delà de l’industrie.
Malgré son manque d’expérience dans l’industrie, le directeur des RH pensait que l’expérience de Mme Edwards dans les télécommunications, la finance, le secteur pharmaceutique, la vente au détail et les soins de santé lui conférait une perspective différente sur les cultures d’entreprise et les pratiques de RH. C’est donc elle qu’il a choisie pour un poste au sein de la société.
Aujourd’hui directrice principale de l’efficacité, de l’organisation et de l’indemnisation à l’international, Mme Edwards a apporté une approche holistique à la société, et a mis en œuvre des programmes qui attirent et retiennent efficacement les effectifs. Parmi ses responsabilités, elle est chargée de préparer la voie pour la performance et le développement du leadership, et de créer des politiques visant à sensibiliser aux questions de la diversité, de l’inclusivité et de la culture.
« Mon amour pour les RH est né d’un intérêt à observer les personnes donner le meilleur d’eux-mêmes au travail et exploiter leurs forces et compétences pour avoir un impact sur l’organisation », déclarait Mme Edwards.
Depuis qu’elle s’est lancée dans ce secteur, l’un des obstacles qu’elle trouve particulièrement difficiles à surmonter pour renforcer la diversité et l’inclusion dans l’industrie minière est qu’il existe encore une perception étroite de la question de l’appartenance à l’industrie. Elle se souvient même que pendant ses études collégiales et universitaires, aucun professeur ni conseiller ne lui a jamais suggéré d’envisager une carrière dans l’industrie minière. Elle avait pourtant suivi des cours de géologie et d’autres disciplines scientifiques.
Comme elle l’indiquait, chaque organisation doit déterminer comment créer un environnement encourageant et inclusif pour toutes les identités de genre, les origines ethniques et les nationalités. Elle doit aussi offrir un environnement sécuritaire sur le plan psychologique qui favorise le dialogue collaboratif, ouvert et inclusif pour les employés.
À Agnico Eagle, Mme Edwards a passé beaucoup de temps avec les employés dans le cadre d’un processus visant à concevoir et à comprendre quel genre de programmes ils souhaitaient voir déployés dans la société. Elle a travaillé sur le lancement de « principes généraux » de la société, qui mettent en avant l’appréciation par l’organisation de la sensibilisation aux cultures et des contributions des employés.
« [Nous] avons mené un travail de longue haleine pour aider les gens à comprendre ce que ça veut dire de travailler chez Agnico Eagle, comment nous travaillons à l'interne, comment nous collaborons et les principes qui, selon nous, sont vraiment essentiels au succès », ajoutait-elle. « Pour le déploiement, nous avons vraiment pu aider les personnes à participer avec les récits de leur expérience chez Agnico, à tirer des enseignements de ces récits et à aider les nouveaux venus dans l’organisation à réellement comprendre à quoi ça ressemble. »
Alors que l’industrie continue de faire face à une importante pénurie de main-d’œuvre, Mme Edwards est d’avis qu’il est essentiel de promouvoir des initiatives portant sur la diversité et l’inclusion pour recruter les générations futures d’employés, qui considèrent la diversité et l’inclusion non pas comme une préférence, mais comme une exigence.
Elle ajoutait que l’industrie doit davantage se rapprocher des étudiants afin d’augmenter les inscriptions à des filières du secteur minier et d’accroître l’intérêt dans cette discipline de manière générale.
« En continuant à collaborer avec les écoles dès que possible, nous ne résoudrons pas le problème pour aujourd’hui, mais nous contribuerons à le résoudre pour demain. »