Angela Bigg. Avec l’aimable autorisation de Rio Tinto
En 2021, Angela Bigg est devenue la première présidente et directrice de l’exploitation à la mine de diamant de Diavik de Rio Tinto, dans les Territoires du Nord-Ouest (T.N.-O.), qui compte 1 100 employés. En plus de prolonger la durée de vie de la mine, elle est aussi chargée de se projeter plus avant, en préparant la mine et sa main-d’œuvre à la fermeture du site, un processus qui devrait prendre fin d’ici 2029.
Le parcours de Mme Bigg de son Australie natale à Diavik n’est pas des plus ordinaires. Elle a quitté une carrière dans les services financiers en 2005 pour rejoindre le bureau de Rio Tinto à Brisbane, puis en Afrique du Sud, avant d’endosser la fonction de responsable de la productivité mondiale au siège de la société à Londres, au Royaume-Uni.
Elle a visité Diavik dans le cadre de sa dernière fonction, et a sauté sur l’occasion d’intégrer l’exploitation en 2017 lorsqu’on lui a proposé un poste de vice-présidente. « [Diavik] est vraiment une infrastructure hors du commun en termes de conception et d’ingénierie. Et qui ne rêve pas de travailler dans la région subarctique ? », plaisantait-elle. « Je n’avais jamais vécu dans une région où il neige ! »
Mme Bigg est devenue directrice générale des opérations de la mine en 2019, et a été nommée présidente deux années plus tard. L’un de ses récents accomplissements concerne l’approbation en février dernier d’un agrandissement de la mine souterraine de 40 millions de dollars, au niveau de la conduite de diamants A21 de Diavik. Ceci devrait prolonger la production commerciale jusqu’au premier trimestre 2026.
Nous consultons les communautés locales concernant l’exploitation et les répercussions de Diavik, et nous avons développé des partenariats locaux sous forme d’offres d’emploi, de formation et de renforcement des capacités. « Ces partenariats solides nous aident à informer les communautés quant à nos actions sur une base opérationnelle », expliquait-elle. « Nos partenariats avec les Premières Nations et les communautés Métis et Inuits sont exceptionnels, et nous employons près de 30 % d’Autochtones du Nord à Diavik. »
Grâce à l’influence de Mme Bigg, la main-d’œuvre féminine a aussi augmenté à Diavik, et une section Women in Mining (les femmes dans l’industrie minière) a été créée à la mine en 2023. « Durant ma carrière, j’ai eu la chance de bénéficier de l’expérience et des conseils de femmes plus expérimentées », indiquait-elle. « Je suis fière d’encourager la main-d’œuvre féminine. »
Depuis 2018, un assainissement progressif est en cours à Diavik. D’après Mme Bigg, il s’agira sans doute de la première exploitation minière entièrement fermée et totalement assainie dans l’histoire des T.N.-O. « Diavik a été conçue en ayant à l’esprit la fermeture du site, ce qui était assez révolutionnaire dans les années 1990 [lors de la découverte du gisement] », ajoutait-elle.
Diavik représente plus de 10 % du produit intérieur brut (PIB) des T.N.-O., faisait-elle remarquer, aussi la fermeture de la mine pourrait avoir des répercussions socio-économiques importantes. « Nous nous préoccupons de notre main-d’œuvre et nous ne nous contentons pas de leur offrir le minimum réglementaire », indiquait-elle.
Le programme MyPath de Diavik fait partie des projets visant à minimiser ces répercussions. Au titre de ce programme, Rio Tinto soutiendra les employés de la mine en leur proposant l’une des cinq options suivantes : un transfert vers une autre unité commerciale de Rio Tinto, le détachement vers une autre mine de diamants dans le Nord, une formation pour se préparer à une nouvelle carrière, un départ à la retraite ou la création d’une entreprise. En fonction de leur ancienneté à la mine, les employés percevront des allocations allant de 5 à 22 mois.
« Nous voulons réellement donner aux membres de l’équipe une sécurité financière [une fois que] leur travail à Diavik se terminera », ajoutait-elle. « À ma connaissance, il n’existe aucun programme similaire en Amérique du Nord d’une telle échelle et portée, en termes des avantages accordés aux membres de l’équipe. »
Traduit par Karen Rolland