Avec l’aimable autorisation de Mike Cinnamond

La fin de l’année approche, et avec elle sonne la fin des célébrations du 125e anniversaire de l’ICM. Ces 125 premières années ont été témoin d’un essor important de l’industrie au Canada, en Amérique du Nord et dans le monde entier. Cela m’a fait réfléchir à certaines des choses dont nous allons avoir besoin pour assurer la prospérité de l’industrie au cours des 125 années à venir. L’une d’elles concerne notamment les personnes qui la dirigeront.

Début novembre, j’ai eu la chance de célébrer la nuit étudiante annuelle avec la section de Vancouver. L’événement était à son comble, et j’y ai rencontré de nombreux piliers de l’ICM ainsi que beaucoup d’étudiants de l’université Simon Fraser, de l’université de la Colombie-Britannique (UBC) et du British Columbia Institute of Technology (BCIT, l’institut de technologie de la Colombie-Britannique). Nous avons accueilli des étudiants de la communauté de l’ICM et avons trinqué à leur réussite future.

Ces étudiants, et beaucoup d’autres comme eux dans le reste du pays, sont l’avenir de l’industrie minière et de l’ICM. L’industrie sera la leur, et ils dicteront son évolution dans le monde entier. Ils porteront avec eux l’image de marque du Canada chère à l’ICM où qu’ils aillent—car ils n’auront d’autre choix que de partir.

L’industrie minière a une portée internationale, et la tâche ne cesse de se compliquer. Trouver de nouveaux gisements devient toujours plus difficile, et nous sommes face à une tempête géopolitique. Les régions les plus prometteuses sont aussi celles qui doivent déterminer à quoi ressemblera leur régime national d’activités minières et comment elles traiteront l’investissement étranger ainsi que les sociétés d’exploitation étrangères. Nos nouveaux dirigeants miniers devront faire preuve d’ouverture d’esprit en décidant où aller et comment s’adapter aux besoins des pays d’accueil. Ils devront être flexibles dans leurs méthodes de financement et inclure les pays d’accueil comme partenaires dans leurs projets. Ils devront former la main d’oeuvre locale et développer des chaînes d’approvisionnement locales.

L’innovation est également indissociable de la réussite future. Où et comment trouverons-nous de nouveaux gisements rentables? Nous vous parlons dans cette édition du CIM Magazine de l’exploitation minière dans les fonds océaniques et dans l’espace. Cela paraît logique, car les nouveaux lieux sont synonymes de nouvelles opportunités. Nous devons toutefois nous montrer innovants quant à l’évaluation de ces opportunités dans les territoires miniers existants.

Comment rendre nos exploitations existantes plus rentables et plus durables ? L’énergie est au cœur de ces considérations. Exploiter de l’énergie durable et non polluante à partir de sources solaires ou éoliennes nous aidera à réduire nos coûts et à atteindre nos objectifs de réduction des émissions. À terme, l’électrification à l’échelle mondiale sera inéluctable si l’on veut atteindre ces objectifs. Comme le suggérait Donald Sadoway lors de la plénière d’ouverture de la Conference of Metallurgists (COM 2023, la conférence des métallurgistes) de la MetSoc en août dernier, nous devons nous montrer ambitieux et utiliser les métaux communs disponibles en grandes quantités pour construire des cellules électrolytiques et stocker l’énergie à grande échelle.

Ce ne sont que quelques-unes des difficultés auxquelles notre industrie devra faire face pour continuer à prospérer. Mais les possibilités sont, elles aussi, innombrables. Alors que nous nous apprêtons à souhaiter pour la dernière fois un joyeux 125e anniversaire à l’ICM, ne nous contentons pas de regarder en arrière. Regardons les 125 années à venir avec optimisme. C’est durant cette période que nos étudiants et jeunes professionnels du secteur minier devront briller et assurer la prospérité future de notre industrie.

Traduit par Karen Rolland