Avec l’aimable autorisation d'Ian Pearce

Alors que je prends les rênes de la présidence de l’ICM, je suis envahi d’un profond enthousiasme pour l’avenir qui se profile. Je suis intimement convaincu qu’en regardant en arrière dans 30 ans, nous verrons une industrie transformée, tout comme l’est celle d’aujourd’hui en comparaison des prémices de ma carrière dans les années 1970 et 1980.

Je me souviens très distinctement d’avoir commencé ma carrière à une époque où l’on n’avait jamais entendu parler d’automatisation et de commande. À cette époque, le tableur Lotus 123 était une plateforme révolutionnaire. Les ordinateurs centraux occupaient un espace considérable, et les ordinateurs de bureau faisaient leur apparition. On remplissait les concentrateurs en fonction du bruit qu’ils faisaient, le tout à l’oreille. Pour calculer les tonnes envoyées dans les concentrateurs, il fallait arrêter le distributeur à courroie, prélever le contenu d’une partie de la courroie, le peser puis utiliser un tableau pour le convertir en tonnes par heure. On mesurait la broyabilité en palpant la texture granuleuse sous nos doigts dans le refus de crible d’un cyclone. Si la texture était trop granuleuse, on ajoutait de l’eau dans l’alimentation du cyclone. Si le grain n’était pas assez fin, on réduisait la quantité d’eau à ajouter.

Les pratiques de sécurité ont aussi beaucoup évolué depuis ce temps. À l’époque, un million de postes sans décès était synonyme de célébration. Dans la culture de sécurité actuelle, l’absence d’accidents est une mesure trop rudimentaire pour les exploitations minières modernes. La vitesse à laquelle la technologie progresse dans notre domaine est impressionnante. La puissance informatique actuelle nous permet d’être à l’avant-garde de nouvelles méthodes plus durables d’extraction et de traitement de ressources essentielles. Ces innovations améliorent non seulement le rendement, mais elles redéfinissent notre approche à l’égard de l’exploitation minière et de la métallurgie, garantissant une industrie plus sensible à l’environnement.

Tellement de choses ont changé, et ces changements ne feront que s’accélérer, au profit de notre industrie, notre société et notre planète.

Le gouvernement (la société civile), le milieu universitaire (des écoles de métiers aux universités) et l’industrie doivent collaborer afin de trouver des manières de fournir à la société les ressources dont elle a besoin. Chaque entité doit chercher des moyens d’offrir de la valeur, en collaboration. En travaillant de manière homogène et unifiée, nous pourrons mieux répondre aux difficultés que rencontre l’industrie et mettre à profit les possibilités de croissance et de développement.

Je suis fermement convaincu que l’ICM, ses sociétés et ses sections doivent fonctionner en un organisme totalement intégré. Ensemble, nous formons une base solide pour cette collaboration. Notre institut peut attirer de nouvelles recrues vers notre secteur et encourager le retour d’investissements plus que nécessaires.

Dans les mois à venir, je me pencherai davantage sur ces thèmes, et explorerai la manière dont l’ICM peut promouvoir le leadership, la collaboration et la diversité au sein de notre industrie. Ensemble, nous pouvons ouvrir la voie à un avenir meilleur et plus durable pour l’exploitation minière et la métallurgie, qui sera le garant de notre réussite perpétuelle au profit des générations futures. Le parcours qui se profile sera, certes, parsemé de difficultés, mais notre dévouement et notre dynamisme collectifs nous permettront de surmonter tous les obstacles et de parvenir à des progrès remarquables dans notre domaine.