Alors que les États-Unis et le Canada commencent à mettre en place des plans visant à créer des chaînes d’approvisionnement locales pour les minéraux critiques et nécessaires à la fabrication de batteries, First Cobalt et son président et chef de la direction Trent Mell sont bien placés pour faire revivre sa raffinerie de cobalt en Ontario.
M. Mell a commencé sa carrière en tant qu’avocat s’occupant de valeurs mobilières, de finances et de cas de fusions et acquisitions. Il travaillait alors pour des clients de l’industrie minière, et s’est intéressé à ce secteur. Il a donc fini par accepter des postes de conseil en interne, ajoutant à son expérience des fonctions de haute direction et des responsabilités relatives à cette industrie. Après avoir fondé First Cobalt en 2017 (puis après la fusion avec Cobalt One et CobalTech), M. Mell et ses collègues se sont rendus dans différents pays à la recherche de possibles gisements de cobalt. C’est quand il est arrivé dans la région du « camp minier de Cobalt » en Ontario que M. Mell a compris qu’une partie du portefeuille existant de la société (une raffinerie placée en mode de soins et maintenance depuis 2015) méritait une grande attention.
« C’est le chef de la direction de Cobalt One qui m’a convaincu que la raffinerie était un actif important », déclarait M. Mell. « Pour être honnête, lorsqu’on a commencé notre exploration, je la considérais davantage comme une charge supplémentaire et un danger pour l’environnement. Mais lorsqu’on l’a examiné de plus près, on a compris qu’il s’agissait d’un site unique, tant au niveau des permis qu’il détenait que du fait qu’il n’existait rien d’identique en Amérique du Nord. »
La raffinerie de First Cobalt serait la seule en Amérique du Nord à fabriquer un produit primaire de sulfate de cobalt. Après sa mise en service prévue pour la fin de l’année 2022, la raffinerie pourra traiter chaque année 25 000 tonnes de sulfate de cobalt d’une qualité satisfaisante pour la fabrication de batteries. Pour les cinq premières années, les matières premières proviendront exclusivement des mines de Glencore et de la China Molybdenum Company en République démocratique du Congo (RDC). M. Mell, cependant, entrevoit également des possibilités de s’approvisionner en matières premières plus localement.
« On n’en parle pas dans les gros titres, mais en arrière-plan, beaucoup s’activent pour mettre en place une chaîne d’approvisionnement nord-américaine », indiquait-il. « Les personnes auxquelles on parle, les fabricants d’équipement d’origine (FEO) et les fabricants de batteries essaient de trouver une chaîne d’approvisionnement nord-américaine intégrée verticalement sur laquelle ils puissent compter pour raccourcir [leur] chaîne d’approvisionnement. »
La société se concentre aussi sur son gisement de cobalt et de cuivre d’Iron Creek en Idaho qui, au mois de mai, a doublé sa superficie puis acquis des hectares supplémentaires pour sa propriété. Le travail sur ce projet en est encore à ses balbutiements, mais M. Mell est convaincu que le gisement pourrait devenir une source de matières premières ou pourrait possiblement évoluer en une société indépendante axée sur les activités minières. « Ce projet répond à chaque critère que nous recherchons », indiquait M. Mell.
S’il n’a pas les réponses à toutes les questions concernant l’évolution de la société dans les cinq années à venir, il parle des relations qu’il a développées durant ses décennies dans l’industrie comme d’un soutien qui continuera à lui être d’un grand secours à l’avenir.
« Après 20 années dans ce secteur, j’ai eu la grande chance de m’entourer d’un réseau de personnes dans le monde entier, qu’il s’agisse de techniciens, de spécialistes en marchés des capitaux ou d’investisseurs. Quand on cherche à monter de toutes pièces un projet comme on le fait aujourd’hui, ces relations sont nécessaires. Toute aide est bonne à prendre. Ainsi, mon réseau et le réseau collectif de mon équipe ont indéniablement contribué à ce que nous avons accompli aujourd’hui. »
Traduit par Karen Rolland