Avec l'aimable autorisation d'Agnico Eagle

Pour l’année 2017, Agnico Eagle prévoit d’investir 360 millions $ dans le développement de son projet aurifère Meliadine près de Rankin Inlet, dans le territoire du Nunavut, et 73 millions $ supplémentaires à Amaruq, un gisement situé à 55 kilomètres (km) au nord de son exploitation Meadowbank (également au Nunavut), qui alimentera le concentrateur de la mine pendant au moins six ans.

Beaucoup de choses doivent se faire simultanément pour garantir que les mines entrent en phase de production d’ici le troisième trimestre (T3) 2019. Il faudra notamment obtenir les permis nécessaires, assurer la construction, les relations avec les communautés, la formation, les ressources humaines ainsi que la production en cours et la fermeture progressive à Meadowbank. Depuis le second trimestre 2015, c’est Dominique Girard en sa qualité de vice-président des exploitations du Nunavut qui s’assure que tout se passe bien.

Ce métallurgiste de métier travaille avec la société depuis 17 ans ; il a commencé comme interne à la mine LaRonde, au Québec, avant de participer à la mise en service et au lancement de la mine Kittila en Finlande. En 2010, il s’est installé dans le Nunavut et est devenu directeur général de la mine Meadowbank ; il a rejoint le siège social quelques années plus tard. « Je suis revenu dans le Nunavut car nous avons constaté que de nombreuses activités se développaient et nous avions besoin de quelqu’un travaillant à plein temps pour les surveiller », déclarait-il.

Pendant des années, la mine Meadowbank a été un gouffre financier pour la société ; pourtant, M. Girard, qui se fait l’écho de son chef de la direction Sean Boyd, explique bien qu’il s’agissait simplement du premier chapitre de l’histoire d’Agnico dans le Nunavut. « Nous avons développé l’ensemble de nos compétences et la façon dont nous fonctionnons dans des conditions extrêmes », déclarait M. Girard.

Pour citer un exemple, la société rencontrait beaucoup de problèmes à ses débuts avec le roulement de personnel et l’absentéisme au sein de la main-d’œuvre inuite. Depuis 2013 cependant, indiquait M. Girard, chaque nouvelle embauche à la mine Meadowbank s’est faite au niveau local. Pendant ce temps-là, la mine élargit sa base de travailleurs qualifiés. Aujourd’hui, plus de 25 % de tous les apprentis dans le territoire sont employés à Meadowbank, précisait-il. « Sur le long terme, nous souhaitons que nos mines soient gérées par les Inuits », indiquait-il. « Il faut être réaliste, cela va prendre du temps. Il faudra plusieurs générations avant que l’on y parvienne, mais c’est notre objectif. »

Les ambitions d’Agnico dans le Nunavut pourraient bien faire de cet objectif une réalité, sachant que la société espère mener des activités dans la région pendant plusieurs décennies. Les investissements qu’elle a réalisés jusqu’ici (en termes d’infrastructure et de formation des employés) lui octroient désormais un avantage compétitif.

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Duncan Middlemiss, Chef de la direction chez Wesdome Gold Mines