Mauricio Macri/Flickr

Depuis son élection le 10 décembre 2015, M. Macri s’est efforcé de rassurer les investisseurs étrangers, plus particulièrement les sociétés minières, sur le fait que son pays est de nouveau en affaires.

À la mi-février, M. Macri a supprimé les droits d’exportation de 5 % sur les produits miniers qui avaient été instaurés par le précédent gouvernement il y a 10 ans. Son objectif est de rendre les provinces minières argentines, particulièrement San Juan et Catamarca, de nouveau attrayantes.

« Cette mesure a été bien reçue dans les provinces minières, car ces droits d’exportation augmentaient les coûts, rendant ainsi ces régions moins attrayantes pour les investisseurs du secteur minier », a déclaré Leonardo Viglione, dirigeant du secteur minier, PwC Argentina. « Nous souhaitons faire clairement savoir que l’Argentine est de nouveau sur la bonne voie. »

À la mi-décembre, M. Macri a également levé le contrôle des changes qui, pendant des années, a maintenu le peso argentin artificiellement élevé par rapport au dollar américain (1 $ US = 9,5 pesos).

Cette surévaluation a donné lieu à la création d’un marché parallèle non officiel qui correspondait davantage à la valeur réelle de la monnaie (1 $ US = 14 pesos). En permettant au peso de flotter librement, M. Macri a déclenché une dévaluation spectaculaire du peso par rapport au dollar américain, qui a atteint près de 60 % au début du mois de mars. De toute évidence, cette décision a eu une incidence positive sur les coûts d’investissement et d’exploitation des sociétés exportatrices, étant donné que la majeure partie de ces coûts sont engagés en pesos, alors que les produits sont vendus en dollars américains.

« Cette dévaluation est bénéfique pour toutes les sociétés exportatrices, y compris les sociétés minières », a indiqué M. Viglione. « Le gouvernement a fusionné les deux marchés des changes et il n’y en a qu’un désormais. »

Le nouveau secrétaire responsable du secteur minier, Daniel Meilán, est venu donner des nouvelles lors du congrès de l’Association canadienne des prospecteurs et entrepreneurs (PDAC pour Prospectors and Developers Association of Canada) qui s’est tenu en mars à Toronto. Selon la presse argentine, M. Meilán a déclaré qu’il était tout simplement « impossible » d’attirer les investissements nécessaires compte tenu des droits d’exportation et des contrôles des changes imposés antérieurement. L’Argentine a encore 750 000 kilomètres carrés de terre prête pour l’exploitation minière, dont seulement 150 000 kilomètres carrés ont été mis en valeur. Le pays devrait consacrer 400 M$ US par année à l’exploration, et 20 G$ US à la mise en valeur de 20 à 25 projets actuellement envisagés, a-t-il ajouté.

Traduit par CNW
Suivant: Maureen Jensen
Présidente et chef de la direction de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario