La mine de cuivre de Gaspé a officiellement fermé ses portes en 1999, mais son nouveau propriétaire, Métaux Osisko, prévoit de reprendre les activités d’ici 2030. Avec l’aimable autorisation de Métaux Osisko.
Après le déclassement et l’assainissement de la mine de cuivre de Gaspé au Québec par son précédent propriétaire Glencore Canada en 1999, Métaux Osisko a racheté le projet en juillet 2023 dans l’optique de redémarrer les activités d’ici la fin de la décennie.
Dans le cadre de ses efforts, Osisko annonçait dans un communiqué du 27 février dernier la création d’un comité technique consultatif, qu’elle a chargé de planifier le dénoyage de la mine à ciel ouvert de Mont Copper « dès que possible », après le noyage qui avait eu lieu antérieurement. Ceci permettrait d’évaluer les ressources en profondeur et de procéder à des forages géotechniques afin de mener le projet à la production commerciale. La ville est située près de Murdochville dans la région de la Gaspésie, au Québec.
Le comité est dirigé par Ann Lamontagne, récemment nommée vice-présidente à l’environnement et au développement durable de la société. Il compte également des spécialistes d’organisations diverses telles que le secrétariat de la Première Nation Mi’gmawei Mawio’mi et le Conseil de l’eau du nord de la Gaspésie. Dans le cadre de cette nouvelle fonction, son premier mandat consistera à élaborer un plan de dénoyage de la fosse du Mont Copper. Elle sera chargée de toutes les tâches associées à la surveillance de l’environnement et à toute étude d’impact qui doit être menée afin d’atteindre la phase d’obtention du permis pour le projet.
Ce plan s’appuiera sur des études environnementales antérieures menées par Osisko fin 2023, notamment sur les poissons et leur habitat ainsi que sur la végétation riparienne dans cette zone. Une étude géomorphologique a également été réalisée pour caractériser les berges et le lit des cours d’eau afin d’identifier les zones sensibles à l’érosion. Enfin, la qualité de l’eau a été analysée dans la fosse du Mont Copper. Les résultats indiquent que l’eau est de bonne qualité et respecte les critères de rejet. Métaux Osisko prendra les mesures nécessaires pour protéger la rivière York, située à proximité du site, qui abrite une population diversifiée de saumon. La rivière est située à environ trois kilomètres en aval du site minier. Une fois terminé, le plan de dénoyage sera rendu public afin d’informer la population des mesures d’atténuation qui seront mises en place.
« Nous sommes déterminés à développer le projet de cuivre de Mines Gaspé en collaboration avec tous les intervenants de la région, et conformément aux normes les plus strictes en matière de gestion de l’environnement », déclarait Robert Wares, président du conseil et chef de la direction de Métaux Osisko, dans le communiqué de presse du 27 février.
La société indiquait que le gisement de ce projet d’extraction de cuivre contient 3,1 milliards de livres de sulfure de cuivre dans la catégorie des ressources présumées, en faisant la plus grande ressource de cuivre non exploitée dans l’est de l’Amérique du Nord.
La mine, dont la production a commencé en 1955, a généré un total de 150 millions de tonnes de minerai à une teneur de 0,87 % de cuivre. Elle a produit 2,8 millions de tonnes d’anode de cuivre avant l’arrêt des activités en 1999. Le complexe minier, le concentrateur et la fonderie du projet ont été démantelés, et le site est depuis en mode de soins et maintenance. Osisko estime que la production commerciale à la mine pourrait redémarrer vers 2030.
Traduit par Karen Rolland