Kinterra Capital a récemment investi des ressources considérables dans le projet nickélifère de Dumont Nickel, situé dans la région de l’Abitibi, au Québec. Avec l’aimable autorisation de Dumont Nickel

Kinterra Capital, une société canadienne de capital-investissement, annonçait le 10 janvier que sa filiale NiVolt Technologies Inc. était parvenue à produire un précipité d’hydroxyde mixte (PHM) à partir de concentré de nickel contenant plus de 45 % de nickel et de cobalt avec peu d’impuretés.

Cette nouvelle récente permettra à Kinterra d’avancer dans la réalisation d’une étude de faisabilité pour la construction possible d’une installation hydrométallurgique au Québec. Si la construction progresse, l’installation convertira le concentré de nickel en PHM et en sulfate de nickel, qui servira ensuite à la fabrication de batteries pour véhicules électriques (VÉ).

Dans un communiqué de presse, Kinterra ajoutait que les taux de récupération par lixiviation étaient supérieurs à 97 % pour le nickel et le cobalt.

« Les résultats de nos essais ont montré qu’il est possible d’obtenir une récupération élevée du nickel et du cobalt par lixiviation, et de produire un PHM de haute qualité », déclarait Cory Kosinski, vice-président des projets et des évaluations à NiVolt, dans le communiqué. « Nous sommes impatients de passer à l’étape de l’usine pilote pour valider les paramètres du procédé sur une base continue et générer les données de conception nécessaires pour l’usine commerciale. »

Cette annonce intervient environ deux mois après que Kinterra Capital a clôturé sa levée de fonds de placement de 565 millions de dollars, qui servira à acquérir les ressources nécessaires en minéraux critiques pour les projets de développement de batteries pour VÉ. Kinterra indiquait que ce fonds servira à obtenir des investissements dans les ressources en minéraux critiques en Amérique du Nord, en Europe de l’Ouest et en Australie au cours des huit à dix années à venir.

Le fonds est axé sur l’obtention d’investissements dans des mines de lithium, servira à se lancer dans des projets d’exploration pour le cobalt, le nickel et le graphite, et s’intéressera au développement d’une technologie pour l’extraction, le traitement et le recyclage des minéraux critiques. La société indiquait qu’elle détient déjà une participation dans le projet nickélifère de Dumont Nickel, situé dans la région de l’Abitibi au Québec. Une fois construit, le projet devrait produire du nickel pendant plus de 30 ans. Il devrait s’inscrire parmi les cinq plus grandes exploitations de sulfure de nickel au monde en termes de production annuelle, avec une moyenne de 39 kilotonnes de nickel par an.

NiVolt finalise les options d’implantation de la nouvelle installation au Québec. Les considérations principales pour la sélection du site incluent « la proximité des produits entrants dans le procédé, la disponibilité des infrastructures et des services publics, ainsi que l’accès à des marchés du travail adéquats ».

Cheryl Brandon, coassociée directrice chez Kinterra, expliquait dans le communiqué de presse que les investissements en amont de Kinterra dans l’exploitation de sulfure de nickel, couplés à l’installation hydrométallurgique de NiVolt, pourraient donner naissance à une solution unique en son genre et intégrée pour la transformation de matériaux bruts pour batteries dans la province du Québec.

« NiVolt contribuera à pallier la pénurie d’infrastructures de traitement des minéraux critiques en Amérique du Nord et en Europe pour répondre à la demande prévue de véhicules électriques », déclarait Kamal Toor, coassocié directeur chez Kinterra.

Traduit par Karen Rolland