De gauche à droite : Jessica, Veronique, Ruth, Nikki, Karl, Katarina, Bjorn et Karla Bjorkman. Avec l'aimable autorisation de Jessica Bjorkman
Pour les Bjorkman de Whisky Jack Lake, près d’Atikokan, en Ontario, la prospection est une affaire de famille. Karl Bjorkman dirige Bjorkman Prospecting, aidé de son épouse, Nikki, qui tient les comptes, et de leurs six enfants – cinq filles et un garçon. Cette année, la famille a reçu un prix pour réalisation exceptionnelle décerné par l’Association canadienne des prospecteurs et entrepreneurs (ACPE) pour sa contribution à l’industrie.
Karl s’est lancé dans la prospection vers les années 1990, ayant obtenu son permis de prospecteur après que des prospecteurs eurent commencé à travailler sur sa propriété. Il a suivi un cours de prospection et, comme il le dit : « J’ai eu la piqûre. » Puis, en 1992, alors qu’il participait à un symposium à Thunder Bay, il a été abordé par Garry Clark, qui allait devenir directeur général de l’Association des prospecteurs de l’Ontario. « Il est venu me proposer un emploi et j’ai pensé, ‘Wow, je peux être payé pour faire de la prospection, c’est formidable!’»
La famille travaille surtout en Ontario et dans les Territoires, mais a travaillé dans presque toutes les provinces ainsi qu’en Norvège et en Suède, occupant des emplois plus modestes. Jusqu’à maintenant, les Bjorkmans tiraient environ la moitié de leurs revenus du jalonnement de concessions, mais avec l’avènement des procédés de jalonnement électroniques, ils ont dû diversifier leurs activités dans des services tels que la cartographie géologique, l’échantillonnage de sol et les rapports d’évaluation. Deux des filles, Ruth et Katarina, ont en outre obtenu des diplômes en géologie, ce qui accroît l’expertise de la famille.
Comme l’explique Ruth, « Nous avons grandi en faisant de la prospection avec notre père, cela nous a paru tout naturel de continuer dans cette voie. »
Le secteur connaît cependant une pénurie de nouveaux prospecteurs, ce que les enfants Bjorkman essaient de changer. « Il n’y a pas beaucoup de prospecteurs plus jeunes que mon père », dit Ruth. Elle-même et ses soeurs participent aux activités de l’organisme Mining Matters de l’ACPE, en donnant des cours dans des écoles et dans des communautés des Premières Nations. « Un enseignement précoce est vraiment important », explique Ruth. « Beaucoup d’enfants ne savent même pas vraiment que la prospection existe. » La famille embauche aussi des aides et fournit une formation aux nouvelles recrues.
Les soeurs encouragent aussi les femmes à se lancer dans ce domaine et apportent leur soutien à celles qui le font. L’an dernier, pour leurs efforts, Ruth, Jessica et Veronique ont été nommées Femmes de métier de l’année par l’organisme InfluSelon Karl, diriger une entreprise familiale présente de nombreux avantages, mais il s’agit surtout de confiance et de se soutenir mutuellement dans les moments difficiles. « Nous sommes privilégiés », dit-il, « car j’ai confiance en mes enfants. Je crois en leur honnêteté et en leur intégrité. »
Traduit par CNW
Suivant: Mark Bristow
Chef de la direction de Randgold Resources