Il y a quelques semaines, j’ai participé à la 133e assemblée annuelle de la Société minière de la Nouvelle-Écosse, à Cap-Breton. C’est une région magnifique de notre pays, et ce fut un formidable événement. Nous avons eu droit à des exposés techniques rigoureux portant sur l’exploration et l’exploitation dans l’Est du Canada.

Mais une séance était aussi destinée à nous tenir au courant de l’avenir incertain du programme de génie minier de l’Université Dalhousie, à Halifax. L’Université déposera en septembre une recommandation auprès du conseil de faculté visant l’élimination progressive du programme. Cette décision suscite beaucoup d’émotions. Les anciens étudiants de l’Université Dalhousie et de la Technical University of Nova Scotia sont fiers de leur école. L’industrie minière est à la recherche de professionnels qualifiés, et les besoins seront encore plus criants dans le futur. Donc, comment est-il possible que le programme soit interrompu ?

Depuis l’assemblée, j’ai discuté de la situation avec John Newhook, le doyen de la faculté de génie de l’Université Dalhousie. Comme vous pouvez l’imaginer, cette décision n’a pas été prise à la légère. Il m’a expliqué que l’Université est favorable à l’industrie minière, et qu’elle est reconnaissante du soutien que celle-ci offre à l’établissement. Les défis auxquels se heurte la faculté de génie minier de l’Université Dalhousie sont comparables à ceux de nombreuses autres facultés au Canada : taux d’inscription très faible, nombre insuffisant de facultés, manque d’installations de recherche et développement et absence de perspectives d’avenir pour les facultés, et pertinence. Par contre, même si l’Université et l’industrie sont conscientes des besoins et ont la volonté d’agir, sans les étudiants, tout cela est sans importance.

Nous avions l’habitude de penser que nous devions nous adresser aux étudiants de niveau secondaire afin de faire la promotion d’une carrière au sein de l’industrie minière. À ce moment-là, en revanche, il est probablement déjà trop tard.

C’est pourquoi l’ICM s’associe à Science Nord, à Sudbury, afin d’établir un programme national visant à intéresser les jeunes à l’industrie minière. Il s’agit d’une perspective à long terme. Mais nous cherchons actuellement des moyens, en tant qu’industrie, d’offrir aux jeunes et aux jeunes familles une expérience positive de la véritable industrie minière : une industrie sécuritaire, très technique et essentielle à la qualité de vie de la population, au Canada et partout sur la planète. Il s’agit d’un programme national dont la portée est plus grande que tous les programmes imaginés auparavant au sein de l’industrie. C’est un projet captivant, et nous vous en reparlerons davantage plus tard.

Revenons à l’Université Dalhousie, où le programme de génie minier est en jeu. Même si des recommandations visant à mettre fin au programme seront formulées sous peu, rien n’est encore réglé. Bon nombre de parties concernées ont entamé des discussions dans le but de trouver des solutions à court terme. Toutefois, même si l’Université affirme être ouverte à la discussion quant aux options possibles, elle doit faire face aux réalités d’aujourd’hui. Il faut trouver davantage que des solutions à court terme afin de permettre à l’ensemble de nos établissements d’enseignement de demeurer pertinents et dynamiques. Et pour ce faire, nous devons miser sur une vision à long terme.