Lorsque Teranga Gold a terminé son premier appel public à l’épargne (PAPE) à la fin de 2010, l’exploitation de la mine de Sabodala était remarquablement différente qu’elle ne l’est aujourd’hui. « Le groupe précédent qui a bâti la mine de Sabodala au Sénégal était moins axé sur les programmes de responsabilité sociale d’entreprise (RSE) », se souvient Richard Young, qui a accédé au poste de chef de la direction de Teranga en septembre 2012. « En fait, il y avait deux personnes qui travaillaient au sein du groupe de RSE. Aujourd’hui, il y en a environ 50. »
Pendant qu’il occupait un poste de dirigeant à Barrick Gold, M. Young a soutenu qu’il a été à même de constater « les retombées économiques qu’une découverte de calibre mondiale pouvait avoir sur les parties prenantes d’une entreprise, y compris sur les collectivités dans lesquelles elles travaillaient. » Il a travaillé fort pour instaurer cette philosophie à Teranga, particulièrement en raison de la position unique de la société au Sénégal où Sabodala représente la première mine aurifère commerciale du pays.
« Vous devez gagner la confiance de toutes les parties prenantes, sinon vous ne connaîtrez pas de succès, spécialement en qui a trait aux nouvelles frontières dans l’industrie minière », a affirmé M. Young. « Au moment du PAPE, nous croyions que le fait de détenir un solide permis social nous permettrait de gérer les activités, et de connaître du succès, et c’est exactement ce qui s’est passé. »
Il s’est d’abord tourné vers les échelons supérieurs de l’entreprise, où il a mis en poste des cadres ayant la même vision sur l’exploitation minière responsable, et a travaillé à « obtenir une harmonisation » avec l’équipe de l’exploitation à l’égard d’une stratégie de RSE. Sept ans plus tard, lors de la cérémonie annuelle de remise des prix de l’Association canadienne des prospecteurs et des entrepreneurs, Teranga a reçu un prix pour la responsabilité environnementale et sociale en raison de son travail au Sénégal. Il s’agissait d’un deuxième prix pour M. Young.
À Sabodala, la société propose une panoplie de programmes de formation dans le secteur des mines et de la métallurgie afin d’aider sa main-d’œuvre sénégalaise à progresser au sein de l’entreprise. Elle offre également un programme d’intégration pour aider les employés à s’adapter à la culture du milieu de travail ainsi qu’un congé de maternité de 11 mois – bien plus que l’exigence minimale réglementaire du Sénégal qui est de 3 mois – afin d’attirer les femmes, qui représentent 10 % de ses employés. En outre, Teranga se fait un devoir d’embaucher des personnes locales et prévoit continuer à réduire le nombre d’expatriés travaillant à la mine. À l’heure actuelle, la main-d’œuvre de la société est 90 % sénégalaise.
Teranga participe activement au sein de la collectivité avoisinant la mine. Par l’entremise de son fonds social, elle investit dans l’agriculture, la sécurité alimentaire, la formation et l’éducation des jeunes ainsi que dans des activités économiques durables, des secteurs prioritaires définis par ses parties prenantes locales. La société a acheté des tracteurs et des moulins à grains afin d’aider à mettre en œuvre des pratiques agricoles plus efficaces, a mis sur pied des jardins maraîchers grâce auxquels les femmes locales peuvent récolter ce dont elles ont besoin et vendre le reste, et tente de revitaliser l’industrie du coton sénégalaise pour aider les mineurs artisanaux à reprendre leurs métiers d’origine. Toutes ces initiatives devraient se poursuivre au-delà de la durée de vie actuelle de la mine qui est de 12 ans. La société a commencé à travailler sur des programmes semblables au Burkina Faso, où elle et en train de développer son projet aurifère de Banfora.
« La possibilité de créer une structure, de mettre sur pied des services sociaux et d’édifier une assise économique qui améliore la vie de tous dans une région où vous exercez vos activités est quelque chose qui est très enrichissant », a conclu M. Young. « Il est très gratifiant de savoir que vous êtes sur la bonne voie. »
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