La majorité des projets de forage au Québec se concentrent sur l'or, ce qui reflète un phénomène mondial. Avec l’aimable autorisation de Azimut Exploration Inc.

L’investissement dans l’exploration est, de manière générale, en déclin ; parmi tous les métaux, ce sont cependant les budgets accordés à l’exploration aurifère qui ont le moins souffert. Dans deux régions du Québec particulièrement, à savoir la ceinture aurifère bien établie de l’Abitibi et la région émergente de la baie James, les forages d’exploration vont bon train.

La plus récente carte de forage d’exploration du Canada ressemble à une image satellite du pays la nuit : de vastes étendues en monochrome ponctuées de grappes de lumière. Si ces grappes représentaient des zones urbaines, la ceinture de roches vertes de l’Abitibi à cheval entre la frontière du Québec et de l’Ontario pourrait bien être une métropole animée, et la région de la baie James une petite municipalité en plein essor.

Malgré le ralentissement mondial qui affecte les investissements dans l’exploration et qui, selon S&P Global Market Intelligence, se poursuivra en 2017, les poches du Québec pourraient bien être sur le point de regonfler. D’après une analyse menée par S&P Global, les activités de forage menées dans cette province représentaient au début de l’année 2016 environ 30 % de la totalité du forage au Canada, et elles atteignaient près de 40 % au mois d’août.

Les points névralgiques de la province se trouvent aux extrémités du spectre de l’exploration. Le campement de la baie James est situé à l’extrémité ouest de la province et renferme des projets de développement de zones vertes ; la ceinture bien établie de l’Abitibi, quant à elle, se trouve au sud et comprend plusieurs mines en exploitation. Si l’Abitibi est synonyme d’une certaine sécurité, la baie James attire plutôt des investisseurs qui acceptent de prendre des risques en échange de gains potentiels suite à des découvertes dans un campement minier émergeant.

L’argent et les métaux spéciaux font partie des cibles des projets de forage, mais la majorité de ces projets au Québec (11 sur les 15 enregistrés en août 2016) se concentrent sur l’or, ce qui reflète un phénomène mondial.

« Les investisseurs comprennent la dynamique du secteur aurifère bien mieux que celle de n’importe quelle autre matière première ; ainsi, lorsque le prix de l’or est à la hausse, ils sont prêts à contribuer à l’exploration en participant au financement ou en achetant des actions sur le marché », déclarait Gérald Riverin, président de Yorbeau Resources, qui a récemment recueilli 1,28 million $ au titre d’un financement par actions accréditives pour ses projets aurifère et de métaux communs dans la ceinture de l’Abitibi.

Le prix de l’or a considérablement augmenté en début d’année, atteignant 1 367 $ US l’once, avant de redescendre à 1 300 $ US l’once à la fin du troisième trimestre dans un contexte où la probabilité d’une hausse des taux d’intérêt de la réserve fédérale américaine augmentait au coeur de conditions économiques plus clémentes dans le pays.

D’après Thomson Reuters, on devrait assister à une hausse du prix de l’or en 2017 à mesure que la demande physique s’intensifie, pour atteindre le prix moyen de 2010 à 1 420 $ US l’once. Dans un sondage récent réalisé par Reuters auprès de 35 analystes et contrepartistes, les prévisions moyennes annuelles du prix de l’or retomberont légèrement à 1 331 $ US l’once si les taux d’intérêt attendus aux États-Unis se concrétisent.

Le Québec remonte la pente

Après avoir perdu du terrain pendant quelques années en raison des plaintes liées à une bureaucratie conséquente et d’un sentiment hostile envers l’exploitation minière, le Québec semble reprendre sa place parmi les régions les plus intéressantes au monde pour l’exploitation minière et l’exploration. D’après l’enquête mondiale annuelle de l’institut Fraser sur le secteur minier, le Québec et la Saskatchewan étaient les seules provinces canadiennes en 2015 à faire partie des 10 premières provinces minières au monde les plus intéressantes pour un investissement. Le Québec occupait la première place de 2007 à 2010, mais est passé en 11e position en 2012.

Un autre indicateur positif pour la province est le retour d’un grand producteur aurifère dans la ceinture de l’Abitibi. Après avoir conclu un marché lui attribuant une participation de 100 % dans le projet, Kinross Gold effectue le forage de la propriété Rouyn de Yorbeau, située à environ 4 kilomètres (km) au sud de Rouyn-Noranda. Rouyn est la consolidation de plusieurs propriétés couvrant une superficie de 12 km le long de la faille de Cadillac-Larder, une zone tectonique importante dans la région de l’Abitibi qui s’étend d’ouest en est sur 250 km, de Kirkland Lake en Ontario à Vald’Or au Québec.

Kinross n’avait pas autant investi dans l’Abitibi depuis 1999, l’année où la société suspendait les activités à sa mine d’or Macassa du côté ontarien de la ceinture. La grande société minière n’a pas donné suite à la demande d’un entretien concernant ses projets pour Rouyn ; cependant, afin de prendre possession de l’intégralité de la propriété, Kinross est tenue de mener une estimation des ressources après avoir investi 12 millions $ dans l’exploration. Durant les 18 premiers mois, l’entente envisageait un investissement de 3 millions $, dont un forage au diamant de 12 500 mètres.

Dans la région de la baie James, à 600 km environ de l’Abitibi, plusieurs petites sociétés minières tentent de reproduire le succès de la découverte d’or à Éléonore par Virginia Gold Mines en 2004 dans des roches métamorphiques à proximité du contact entre les sous-provinces géologiques La Grande et Opinaca. Selon Goldcorp, qui a acheté Éléonore en 2005 pour la somme de 420 millions $ US et a lancé la production commerciale en 2015, la capacité de production à la mine devrait atteindre 7 000 tonnes par jour (t/j) d’ici la fin du premier semestre 2018.

Un terrain sûr en Abitibi

La ceinture de l’Abitibi est apparue il y environ 2 800 millions d’années et elle a produit quelque 170 millions d’onces d’or depuis que l’exploitation minière a commencé au siècle dernier. Il s’agit de l’une des plus grandes ceintures de roches vertes de l’Archéen au monde.

La plupart des campements dans les exploitations de métaux communs et d’or du côté du Québec, à savoir Malartic, Rouyn-Noranda et Val-d’Or, se situent le long de la zone de faille de Cadillac-Larder orientée est-ouest. D’autres campements bien connus, dont Casa Berardi et Matagami, se situent le long des zones de faille de Casa Berardi et de Sunday Lake dans la partie nord de la ceinture.

L’Abitibi a connu plusieurs cycles d’exploration et de développement depuis 1901 et pourrait avoir atteint son apogée en termes de production aurifère ; pourtant, les explorateurs pensent encore pouvoir y découvrir du minerai, surtout en profondeur.

Par exemple, Mines Agnico Eagle, le plus grand producteur d’or du Québec, évalue actuellement le potentiel de l’exploitation minière à une profondeur de plus de 3,1 km sous la surface dans sa mine LaRonde, située entre Rouyn-Noranda et Val-d’Or. La société procède au forage intercalaire du niveau 311 au niveau 371 en se concentrant sur la partie ouest du gisement, et elle testera la partie est à mesure que les aménagements souterrains prennent forme.

D’après Agnico, la production annuelle à LaRonde devrait atteindre 300 000 onces à compter de 2017 (par rapport à 268 000 onces en 2015) à mesure que les teneurs en or augmentent en profondeur.

Comme l’expliquait Mark Ferguson, responsable des études sur l’exploitation minière chez S&P Global, les efforts déployés dans l’Abitibi intéressent également les investisseurs qui se montrent réticents à financer des projets perçus comme trop risqués. « Les investisseurs se concentrent sur des ceintures qui sont bien plus établies. On observe peu d’activité de forage dans des zones moins connues. »

Mis à part l’entreprise commune Yorbeau-Kinross, les projets aurifères les plus actifs sur la ceinture sont les suivants :

Detour Trend, Balmoral Resources L’été dernier, Balmoral a recueilli 7,1 millions $ en financement par actions accréditives pour poursuivre l’exploration de Detour Trend et d’autres projets dans la région de l’Abitibi. La société s’est concentrée sur la définition d’un système aurifère à haute teneur dans sa propriété Martinière, où la minéralisation se situe le long de deux corridors structuraux majeurs, Bug Lake et Martinière ouest. Ces corridors s’étendent à eux deux sur plus de 1 900 mètres (m) parallèlement à la direction et à des profondeurs atteignant plus de 400 m à la verticale. Ces corridors restent ouverts en profondeur ; un forage récent a recoupé une intersection de 4,51 grammes par tonne (g/t) d’or sur plus de 26,9 m de filons dans l’éponte supérieure du gisement Bug South.

Odyssey, Agnico Eagle & Yamana Gold Les copropriétaires de la mine Canadian Malartic située à l’ouest de Vald’Or, l’une des plus grandes mines d’or du Canada, ont mené des activités de forage poussées dans le gisement Odyssey à l’est de la mine dans l’objectif de reclasser la minéralisation dans la catégorie ressources minérales présumées. Les équipes ont poursuivi le forage au quatrième trimestre de manière à mieux définir les structures transversales potentielles à haute teneur. D’après Abitibi Royalties, qui détient 3 % des redevances calculées à la sortie de la fonderie sur la découverte d’Odyssey North, l’objectif est de faire d’Odyssey un gisement souterrain exploitable en vrac qui pourrait offrir une nouvelle source de minerai pour le concentrateur de Canadian Malartic.

Douay, Aurvista Gold Début novembre, Aurvista s’apprêtait à conclure un placement privé d’une valeur de 6 millions $ pour financer l’exploration continue à Douay, qui s’étend sur 20 km le long de la zone de faille de Casa Berardi. Le projet contient 2,7 millions de tonnes de ressources indiquées titrant 2,76 g/t d’or et des ressources présumées de 115 millions de tonnes titrant 0,75 g/t d’or. La société prévoit également un forage de 4 000 mètres pour définir une minéralisation aurifère supplémentaire.

Gladiator, Bonterra Resources Bonterra mène actuellement un programme de forage de 25 000 mètres en vue de développer des ressources présumées de 905 000 tonnes titrant 9,37 g/t d’or au titre du projet Gladiator, le long de la zone de faille de Casa Berardi au nord-est de Val-d’Or. La société est parvenue à élargir la zone minéralisée à haute teneur en or en profondeur et à l’est, et a ajouté un second engin de forage au projet en novembre.

Lamaque South, Integra Gold Le projet aurifère Lamaque Sud et le complexe de l’usine et de la mine Sigma-Lamaque sont situés juste à l’est de la ville de Val-d’Or. Entre autres initiatives, Integra fore un trou « d’origine » de 2 000 mètres de long pour vérifier que la minéralisation de la mine aurifère Sigma rejoint bien celle du projet voisin Lamaque en profondeur. Parallèlement, la société a lancé un programme de forage de 2 500 mètres pour tester une nouvelle cible, l’extension à l’est de Sigma, identifiée par compilation de données et correspondant à une anomalie magnétique située à 750 mètres à l’est et parallèlement à la direction de la mine Sigma.

Ciel bleu dans la baie James

La baie James, d’autre part, a réussi à convaincre des investisseurs prudents de lui donner sa chance, grâce au développement de la découverte aurifère Éléonore il y a une dizaine d’années en une mine en exploitation aujourd’hui.

La présence d’une mine à si longue durée de vie et à si haute teneur à Éléonore (le principal gisement Roberto affiche des réserves prouvées et probables de 4,57 millions d’onces d’or titrant 5,87 g/t et trois millions d’onces supplémentaires en ressources) a engendré une dynamique d’exploration durable dans la région, déclarait Jean-Marc Lulin, président d’Azimut Exploration, une société d’exploration qui était déjà très active dans la région de la baie James avant la découverte d’Éléonore sur le réservoir Opinaca.

D’après un rapport de 2010 sur le gisement (uniquement disponible en anglais) publié par la Commission géologique du Canada, le gisement Roberto s’éloigne des gisements aurifères filoniens et bréchiques caractéristiques de la région de l’Abitibi, en ce que sa minéralisation de stockwerk et de substitution est encaissée dans de la grauwacke et du paragneiss.

Eleonore South Channel samplingÉchantillonnage par saignées de la zone productive possible Moni à Éléonore Sud. Avec l’aimable autorisation de Azimut Exploration Inc.

 

La baie James, autrefois trop isolée et onéreuse pour attirer des investissements dans l’exploration, commence à profiter de projets d’infrastructure menés sous les auspices du Plan Nord, un engagement de la province à investir d’ici 2020 environ 1,3 milliard $ dans l’infrastructure ainsi que dans d’autres projets dans l’espoir d’attirer des investissements du secteur privé d’une valeur de 22 milliards $ au nord du 49e parallèle.

Par exemple, le projet Eastmain 1A-Sarcelle Rupert de 5 milliards $ d’Hydro-Québec, qui a pris fin en 2012, a offert à la région une puissance électrique supplémentaire ainsi que de nouvelles routes. Le Plan Nord est aussi à l’origine de l’ajout d’une section de 240 km à la route 167 vers le nord en direction de la mine de diamants Renard, ce qui a permis à Stornoway, le propriétaire de la mine, ainsi qu’aux sociétés d’exploration de la région d’envoyer le matériel dont elles ont besoin par la route plutôt que par avion ou hélicoptère.

La société du Plan Nord est davantage l’instance de coordination que le dirigeant des projets, aussi son influence n’est pas toujours évidente, expliquait son président et directeur général Robert Sauvé. L’objectif du Plan Nord, indiquait-il, est d’aider les entreprises commerciales tout en soutenant les communautés du nord en construisant des infrastructures et en dispensant des formations.

Les projets d’exploration aurifère les plus actifs le long de la limite tectonique Opinaca-La Grande dans la baie James sont les suivants :

Éléonore, Goldcorp Grâce à une meilleure appréhension du système de minéralisation à Éléonore, Goldcorp développe un modèle prédictif qui pourra être appliqué à l’exploration ailleurs dans la région. Dans un rayon de 10 km de la mine, la société a identifié un groupe de roches orienté nord-est/sudouest transporté vers sa situation géographique actuelle par les glaciers, lequel contient des blocs minéralisés à haute teneur en or. Des études géophysiques au sol sont en cours afin de mieux définir la source possible de substrat rocheux des blocs et de situer les tranchées et/ou les trous de forage prévus au premier trimestre 2017.

Éléonore Sud, Eastmain (36,7 %); Goldcorp (36,7 %); Azimut Exploration (26,6 %) Ce projet, qui en est à ses premières étapes de développement, est situé à environ 8 km au sud de la mine Éléonore et repose sur les mêmes formations rocheuses que celles de la propriété minière. Le corridor en perspective s’étend sur une zone de 3 km de long et 500 mètres de large. Dans le cadre d’un programme de forage sur 5 000 m, les premiers résultats ont donné des teneurs de 76,1 g/t d’or sur 1,55 m et de 0,62 g/t d’or sur 79,1 m en novembre. « L’association entre les faciès tonalitique et pegmatitique minéralisés sur des largeurs importantes le long des marges d’une intrusion tonalitique vient suggérer la présence d’un système minéralisé hydrothermal-magmatique à grande échelle », déclaraient les partenaires dans un communiqué de presse.

Cheechoo, Sirios Resources Située à côté de la propriété minière Éléonore, Cheechoo abrite une enveloppe minéralisée à faible teneur en or (de 0,3 à 0,8 g/t) qui s’étend sur plus d’un kilomètre parallèlement à la direction, mesure entre 300 et 450 mètres de large et affiche une hauteur verticale de plus de 340 m. Au second semestre 2016, un programme de 10 000 m de forage a recoupé une intersection de 4,18 g/t d’or sur 20 m au sein d’une intrusion tonalitique près du point de contact avec les métasédiments environnants. En octobre, l’association de l’exploration minière du Québec (AEMQ) a octroyé à Cheechoo le prix de la découverte de l’année pour sa réussite.

Eau Claire Deposit Affleurement minéralisé d’Eau Claire. Avec l’aimable autorisation de Eastmain Resources

 

Clearwater, Eastmain Resources Au cours des dernières années, Eastmain s’est concentrée sur le développement et la définition du gisement aurifère Eau Claire à haute teneur à l’extrémité ouest de la propriété Clearwater, qui affiche des ressources mesurées et indiquées de 7,23 millions de tonnes titrant 4,1 g/t d’or pour 951 000 onces. Le programme actuel de 63 000 mètres porte sur le forage intercalaire et la mise à l’essai de cibles supplémentaires le long de la zone de déformation structurelle qui abrite Eau Claire. « Nous sommes impatients de publier nos résultats dans les mois à venir, et de les intégrer à une mise à jour des ressources prévue pour le premier semestre 2017 », indiquait M. Fazzini.

Entreprise commune Midland-Osisko Ces deux petites sociétés minières unissent leurs forces pour explorer le cadre favorable à des gisements aurifères à proximité d’Éléonore. Cette année, elles prévoient de consacrer 1 million $ à l’étude des propriétés couvrant une surface d’environ 953 km². La première étape du programme d’étude des terres portera sur l’échantillonnage de till et de sédiments de fond de lac.

Sakami, Matamec Explorations & Canada Strategic MetalsLes partenaires ont mené un programme d’exploration de 700 000 $ afin de tester quatre zones distinctes de la propriété, dont une campagne de forage à 2 000 mètres dans le secteur La Pointe où une zone aurifère (la zone 25) a déjà été identifiée. Le forage de l’extension nord-ouest de la zone 25 a recoupé une intersection de 1,87 g/t d’or sur 27 m.

Alliance stratégique entre Azimut Exploration et SOQUEMCette alliance a mené à l’acquisition de quatre propriétés suite à la modélisation par Azimut du potentiel minier à l’échelle régionale de plus de 176 300 km². Ces propriétés occupent 658 km² et affichent de fortes empreintes géochimiques à éléments multiples pour l’or dans les sédiments de fond de lac, ainsi que des critères géophysique, géologique et structurel favorables. « Nous tentons de régler les problèmes des risques liés à l’exploration dès les premières étapes du projet en présentant les meilleures cibles possibles à l’aide du traitement de données, et nous réduisons les risques professionnels en collaborant avec les partenaires les plus fiables », déclarait M. Lulin en parlant de la stratégie de la société.

S&P Global s’attend à un déclin à l’échelle mondiale de 20 à 25 % en 2016 des investissements dans l’exploration, lesquels ont atteint en 2015 leur niveau le plus bas en six ans à 9,2 milliards $ US. Cependant, l’exploration au Québec, et particulièrement dans les campements miniers des régions de l’Abitibi et de la baie James, semble beaucoup attirer l’attention, comme le confirme le groupe d’analytique du marché qui contrôle l’activité de forage. Si cette activité se traduit par des découvertes, le Québec pourrait bien retrouver sa place en tête de liste pour l’investissement, une place qui a échappé à la belle province ces cinq dernières années.

Traduit par Karen Rolland