Le complexe minier de Kiena a été placé en mode de soins et maintenance en 2013 en raison des faibles teneurs du minerai et de l’incertitude planant autour du dollar canadien. Avec l’aimable autorisation de Wesdome Gold Mines

Le 26 mai, Wesdome Gold Mines annonçait les résultats de sa nouvelle étude de préfaisabilité (ÉPF) pour la mine d’or de Kiena à Val-d’Or, au Québec, indiquant le redémarrage des activités au complexe minier de Kiena, avec effet immédiat.

La mine devrait produire environ 84 000 onces d’or par an, avec des coûts décaissés sur toute la durée de la vie de la mine estimés à 502 dollars l’once, et des coûts nécessaires au maintien de la production à 894 dollars l’once. Avec un taux d’actualisation de 5 %, la valeur actualisée nette après impôts est estimée à 367 millions de dollars pour un prix de l’or à 1 600 dollars américains par once, et à 491 millions de dollars pour un prix de l’or à 1 900 dollars américains par once.

L’étude concluait que la mine aurait un taux de rentabilité interne de 98 % après une période d’amortissement après impôts de 2,7 années. Les coûts d’investissements sur la durée de vie de la mine étaient estimés à 229,8 millions de dollars, et tenaient compte des indemnités pour les coûts indirects et les événements imprévus.

Le complexe minier aurifère de Kiena est en mode de soins et maintenance depuis mars 2013, époque à laquelle Wesdome a suspendu les opérations en raison des faibles teneurs en or et de l’instabilité du prix de l’or en dollars canadiens.


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Duncan Middlemiss, président et chef de la direction de Wesdome, indiquait « être très enthousiaste à l’idée de redémarrer la mine de Kiena et ce, moins de cinq ans après la découverte de la zone Deep A de Kiena. Ce projet transformateur continue de présenter des caractéristiques économiques intéressantes et constitue une étape importante qui permettra à Wesdome de devenir un producteur diversifié de niveau intermédiaire. La production initiale de Kiena devrait commencer rapidement, d’ici le troisième trimestre (T3) 2021. À cette fin, nous maintiendrons nos projections précédemment publiées de 15 000 à 25 000 onces à Kiena jusqu’à la fin de l’année, lorsque nous les réévaluerons en fonction du rendement à la reprise ».

L’ÉPF montre notamment une augmentation au niveau des coûts d’investissement et d’exploitation par rapport à l’évaluation économique préliminaire (ÉÉP) du 17 juin 2020. Cette augmentation, d’après l’ÉPF, est principalement liée aux mises à niveau qui ont permis d’accroître la production et la durée de vie de la mine, notamment l’ajout « d’une usine de remblai en pâte, d’une usine de traitement des eaux, de travaux dans le parc à résidus, ainsi que des mises à niveau de l’aérage et de l’alimentation électrique ». L’ÉPF présente des ressources indiquées de 156 000 onces à partir de 643 700 tonnes à une teneur de 7,56 grammes par tonne (g/t), et des réserves minérales probables de 601 780 onces à partir de 1,57 million de tonnes à une teneur de 11,89 g/t.

M. Middlemiss indiquait toutefois que cette estimation de la production à la mine était obsolète, sachant que Wesdome avait récemment annoncé la découverte d’une nouvelle zone à haute teneur en or dans l’éponte inférieure de la zone A (la zone Footwall) de la mine. Le sondage faisait état d’une teneur de 41,2 g/t d’or sur 51,2 mètres. « La société est fermement convaincue que la zone Deep de Kiena a le potentiel de devenir un gisement beaucoup plus important », indiquait-il.

Traduit par Karen Rolland